mercredi 13 avril 2011

KALEMIE:PROBLEMES HUMANITAIRES AU CAMP DES DEPLACES DE LUKWANGULO

A Kalemie, les déplacés du Camp de Lukwangulo à une vingtaine de Km au Nord-ouest de Kalemie posent des problèmes humanitaires. Depuis l’ouverture du camp en novembre 2010, aucune assistance humanitaire n’a été apportée aux déplacés. L’eau manque et les femmes accouchent sans assistance médicale.
Le dernier recensement effectué en début de l’année par OCHA avance les chiffres de 777 familles vivant dans des huttes en pailles au Camp de déplaces de Lukwangulo. Des chiffres revus aujourd’hui à la hausse à cause de nouveaux mouvements des populations observés au camp. Le camp compte maintenant 879 familles. 2600 enfants dont 1300 filles ont accompagné les parents dans leur mouvement. La plupart des déplacés fuient les exactions de FDLR perpétrées sur les populations civiles du Nord du Katanga. La majorité des déplacés proviennent de six localités de la région de Wimbi situées à trois jours de marche: Kagoma, Kalusu, Kanja, Kilwe, Lumandjwe et Matete. Des secteurs miniers d’or et agricoles, aujourd’hui théâtres des affrontements entre les FADC qui traquent les FDLR.

Au Camp des Déplacés de Lukwangulo, l’eau potable manque et les enfants ne fréquentent pas l’école. A ces problèmes, s’ajoutent les difficultés d’accéder à la nourriture. Depuis leur installation, les déplacés n’ont bénéficié que d’une assistance médicale apportée depuis février dernier sur les malades par l’ong Médecins Sans Frontières. Le Secrétaire du Comité des déplaces fait savoir que pour survivre, les déplacés doivent eux-mêmes se prendre en charge . Assani Butama note qu’ils doivent travailler pour les particuliers pour nourrir leur famille.

Deux enfants sont nés au cours des derniers mois dans des conditions déplorables. Nyota Bukuku, une femme d’une trentaine d’années, affirme avoir fait une couche difficile et cela sans aide-accoucheuse. Elle déclare vivre encore grâce l’aide de Dieu. D’autres femmes comme Nyota Bukuku rencontrent des problèmes gynécologiques semblables à cause du travail de survie exécuté sans répit au Camp de Lukwangulo. L’intervention de MSF a permis de sauver Riziki Richarde d’une menace d’avortement. Le Secrétaire Assani Butama a déjà enregistré cinq cas de décès dont trois enfants morts des maladies non soignées.

Aucun commentaire: