vendredi 28 novembre 2008

NYUNZU: UNE PISCINE NATURELLE

Il suffit d'un simple regard dans un miroir naturel pour visiter une piscine qu'un étang a créée non loin de Nyunzu, à 180 km sur la voie ferrée à l'Ouest de Kalemie, pour se rendre compte de la beauté pleine de splendeur que la nature offre aux visiteurs.

jeudi 27 novembre 2008

KALEMIE:PLAINTES DE PAYSANS


Au Nord Katanga, imposition des taxes du service de l’environnement aux paysans de village de Katibili et environs à 15 Km au Nord de Kalemie. Les paysans se plaignent de la perception des taxes perçues sans quittance. Des montants allant de 10 mille à 25 mille francs congolais sont imposés aux paysans. Le service de l’environnement appelle les cultivateurs à se conformer au nouveau code forestier.

A en croire les témoignages recueillis auprès des paysans, l’imposition des taxes a débuté avec la saison culturale dans le secteur de Katibili sur l’axe Tanganyika dans le Territoire de Kalemie. Les taxes ciblent depuis septembre la masse paysanne. Cette masse se dit d’ailleurs exercer des activités champêtres dans des régions autorisées pour l’agriculture. Georges MBUYU, un activiste des droits de l’homme et Président de l’Ong (VMI), Voix des Minorités Indigènes, connait bien la situation sur le terrain. Georges Mbuyu dit qu’en République Démocratique du Congo, il y a des forêts classées, des forêts protégées et des forêts réservées aux paysans pour leurs activités champêtres. Cette dernière catégorie de forets concerne les paysans de la région. Grace aux forets réservées aux cultivateurs, les paysans se permettent de tirer leurs moyens de substance, conclut-il.

Beaucoup de témoins dénoncent au cours des opérations de perception des taxes le comportement pas très catholique des agents percepteurs des taxes de l’environnement. Vénance MUZUNGU, un cultivateur d’environ 35 ans du village de Katibili, se dit prêt à payer les taxes. Venance avait payés les taxes mais il regrette qu’il ait subi un mauvais traitement. Il indique que l’agent de l’environnement accompagné par un policier l’avait fait ligoter contre un arbre et puis fait flageller par la suite pour arracher son consentement à payer les taxes.

Le district du Tanganyika se trouve dans une région de savane boisée bien qu’il y ait par-ci par-là des régions accidentées comme celles de Kalemie et Moba, des régions beaucoup plus proches du lac Tanganyika qui conservent de gros arbres. C’est vrai qu’il existe une forêt tout de même dans la partie du Nord, dans le secteur de Kabimba, à 60 km de Kalemie. C’est dire que le district n’est pas couvert dans son ensemble par une forêt comme celle qu’on trouve de part et d’autre de la forêt équatoriale. C’est sur cet aspect quelque peu géographique que les paysans fondent leur jugement. MILAMBO KILANDWA, un chef de localité, se plaint de son côté d’avoie été soumis au payement de 15 mille francs congolais pour avoir coupé trois arbres et cultivé dans un champ hérité de ses propres grands-parents.

Tout prête à confusion dans la perception des taxes de l’environnement, s’est exclamé Georges MBUYU des VMI. Les paysans déplorent que le service de l’environnement confonde les exploitants forestiers que l’on trouve dans la partie des forêts équatoriales des simples cultivateurs de la région. Le Président des VMI s’insurge lui aussi surtout contre les manières fortes utilisées dans la perception de ces taxes. Georges MBUYU de Voix des Minorités Indigènes fait savoir que pour cultiver il faut nécessairement avoir une autorisation de l’environnement, même pour abattre un arbre dans un champ il faudrait un permis d’exploitation, pour couper les bois de chauffage pour l’utilisation domestique, il faut un permis ; voila autant des questions auxquelles les paysans ne savent pas trouver des questions. A ces questions, les paysans doivent défalquer des sommes colossales qui varient entre 10 mille et 50 mille francs congolais. Les moyens de substance élémentaires manquent aux paysans parce qu’ils ne savent pas travailler la terre, souligne Georges MBUYU.

Quelles que soient les plaintes des paysans, le ton est à la fermeté du côté de la Division de l’environnement au district du Tanganyika. Les paysans doivent se conformer au nouveau code forestier, a déclaré Lomami André, Technicien chargé de l’environnement. A cet effet, il indique que le taux du document tenant lieu de quittance varie entre 50 et 100 dollars américains. Ce qui parait pour des nombreux observateurs sur place un montant exorbitant pour une population qui vit en dessous d’un dollar par jour.

lundi 29 septembre 2008

SNCC: PLAINTES DE CLIENTS


Au Nord Katanga, plaintes des clients de la SNCC, Société Nationale des Chemins de fer du Congo, pour leurs marchandises trainées des semaines durant en dehors des installations de Kalemie. La direction de la Région Est de la SNCC parle d’une situation à régler dans un bref délai.

Les clients de la SNCC, Société Nationale des Chemins de fer du Congo, sont ce mardi 23 septembre des dizaines à se plaindre devant les entrepôts. Ils attendent depuis plusieurs jours le chargement de leurs marchandises. Devant les entrepôts, se trouvent entassés dehors des centaines de sacs de fretins pour les uns, de sel de cuisine et de farine de froment pour les autres. NURA RASHIDI, l’un des clients, raconte que depuis une semaine et demie, lui et d’autres clients ont déposé des marchandises devant les entrepôts à la demande de la société de transport. NURA regrette que les bureaux de la SNCC soient restés fermés toute la journée de dimanche malgré cette demande et que la pluie qui s’est abattue le dimanche même ait abimé un nombre important de sacs de fretins. Des fretins sont détruits et une partie est séchée au soleil, note-t-il. Nous avons besoin de voyager et de voir surtout nos marchandises chargées dans des wagons. Nous avons beaucoup souffert.

Le Coordonnateur d’exploitation de la Région Est de la SNCC promet trois jours pour évacuer les marchandises. Pierre KONGOLO SUMAILI indique que deux locomotives et quatre wagons vides de 40 tonnes sont arrivés en fin de semaine. Pierre Kongolo déplore que la société dispose aujourd’hui d’une main d’œuvre qui a vieilli. La SNCC recourt à présent aux entrepreneurs pour assurer une manutention rapide des marchandises. Tout est à reprendre, renchérit-il, la société a perdu beaucoup de ses agents et le nombre devient insuffisant pour répondre aux besoins de la clientèle. Ensuite, le coordonnateur d’exploitation souligne-t-il que la SNCC a besoin d’au moins 27 locomotives pour tracter efficacement les marchandises. Seule une dizaine roule sur la voie ferrée sur l’ensemble du réseau. Une nouvelle acquisition de locomotives est une bonne chose pour la société, conclut Pierre Kongolo Sumaili, sinon le trafic restera confronté aux mêmes problèmes ; ce qui multipliera davantage le nombre de plaintes des clients.

La plupart de marchandises qui attendent le chargement vont à destination de Kananga, Mbuji Mayi, Kindu et Samba.

LA VIE DU CLUB: PREMIER SEMESTRE 2008



Introduction:

L’ensemble des activités menées au cours du premier semestre de 2008 ont tourné normalement. L’école primaire, le Complexe Scolaire Zawadi, a clôturé l’année avec succès, l’Espace Communautaire d’Eveil a réalisé au cours de sa première année d’expérience des résultats encourageants et le Centre d’Alphabétisation et de Coupe et Couture a réussi l’encadrement des femmes adultes et filles mères comme d’habitude.


1. L’école Primaire :

La section du primaire de Complexe Scolaire Zawadi a clôturé l’année le 2 juillet 2008 avec 215 élèves tout en respectant le calendrier scolaire tel qu’élaboré par le Ministère de l’EPSP. Les 31 élèves finalistes de 6e année ont obtenu 100% des points au test de fin de cycle du primaire.

Toutefois, il faut signaler que l’école a observé au cours de l’année une déperdition sensible des enfants. Au début de l’année scolaire 2007-8, l’école a inscrit en septembre 365 élèves. La réunion tenue dimanche 9 mars avec les membres du Comité des Parents d’Elèves de Zawadi est parvenu à la conclusion telle que les conditions socioéconomiques deviennent de plus en plus difficiles pour les familles à faible revenu. Beaucoup de parents à familles nombreuses éprouvent d’énormes difficultés pour scolariser leurs enfants. L’école continue à mener des enquêtes sociales afin d’adapter les frais scolaires aux résultats de cette étude à la rentrée scolaire prévue en septembre prochain.

L’action entreprise pour la scolarisation des enfants de la cité de Kalemie entre dans le cadre des activités du club pour la récupération des enfants de parents démunis.


2. L’Espace Communautaire d’Eveil :

Le Centre de l’Espace Communautaire d’Eveil a réalisé pour la première année d’expérience un travail remarquable. 288 enfants ont bénéficié en cinq mois d’un encadrement adéquat. Le Centre a lui aussi bénéficié d’un appui en matériels pour enfants de l’UNICEF. Le Centre a enregistré une maigre contribution des parents à l’encouragement de l’action menée pour les tout petits. Cet état des choses n’a pas empêché le club d’apprêter le nécessaire pour les enfants en vue de rendre agréable les moments passés au centre. Le club envisage de mener une campagne auprès des parents d’enfants pour obtenir leur participation active au projet afin que qu’ils s’approprient l’espace ainsi créé pour sa réussite. L’encadrement reprend en septembre prochain.


3. Le Centre d’Alphabétisation et de Coupe et Couture :

La page d’activités liées à l’alphabétisation et la formation et l’encadrement des femmes à la Coupe et Couture s’ouvre par la mission d’évaluation des actions montées au village de Kasenge, à 35 km au Nord de Kalemie. Le Vice-président du club, M. Prudence KABANGE, a conduit en juillet une délégation composée du Coordonnateur des Centres d’Alphabétisation et de Coupe et Couture, Innocent Lenge, et de Directeur de Complexe Scolaire Zawadi, Dieudonné N’SIMBA. Sur les lieux, 54 femmes adultes et 120 filles mères, 12 garçons et 4 hommes soit 190 personnes suivent la formation en alphabétisation à Kasenge centre. D’autres centres d’alphabétisation fonctionnent dans les villages de MAHELO avec un actif de 40 femmes, de MASABWA avec 97 et TIMOTEO avec 40 femmes. 367 femmes et filles mères confondues bénéficient d’un encadrement en alphabétisation qui poursuit les mêmes objectifs que s’est assigné le club à Kalemie centre ; c.-à-d. valoriser et promouvoir la femme et fille mère à faible revenu de devenir de véritables actrices principales de développement et de la prise des décisions sur l’avenir de leurs communautés.

Le village de Kasenge compte environ 800 âmes et dispose d’une terre arable. Aucune activité d’éducation n’existe et la population s’occupe principalement de la pèche et de l’agriculture maraichère. Il y a beaucoup de filles mères.


Les contacts établis sur les lieux ont permis de définir des priorités pour les personnes en cours d’encadrement: un terrain pour le jardin est en préparation. La réalisation d’un jardin présente un état des besoins exprimés par les populations et des outils aratoires et des semences s’avèrent nécessaires. Les récoltes profiteront au centre de formation monté sur place. Ensuite, la construction d’un bâtiment à six salles s’avère urgent pour obtenir la scolarisation de nombreux enfants. L’encadrement se déroule dans des conditions qui ne favorisent pas l’apprentissage.

Le club se félicite de l’implication du Chef de village, le Chef Kasenge, dans la réalisation du projet. Les briques sont en cours de fabrication avec la participation active des populations locales. Une fois achevées, les trois salles serviront le matin à l’encadrement des tout petits dans l’Espace Communautaire de Kasenge et l’après-midi des femmes et filles mères dans le centre d’alphabétisation. Un nombre important de filles mères se trouve dans le village. Le Club espère un appui de l’UNICEF dans l’accomplissement des activités menées au village de Kasenge et ses environs.

A Kalemie, les activités ont fonctionné suivant le schéma habituel : la formation entreprise s’occupe de l’alphabétisation et de coupe et couture. Le premier semestre de 2008 a reçu en alphabétisation 129 femmes et filles mères, 314 en coupe et couture et 39 autres femmes et filles mères parachèvent leur stage avant leur intégration dans un atelier dont les financements pour achat de matériels en provenance de l’Ambassade des USA à Kinshasa sont déjà parvenus au club.


Par ailleurs, le tableau pour affichage d’informations publiques connait le même succès. Le Club se félicite une autre fois sur la collaboration et l’appui de la Section de l’Information Publique de la MONUC - PIO - en papiers et la disponibilité qu’elle a toujours accordée au club d’accéder à l’outil informatique. Cette collaboration permet au public d’être à la pointe de l’actualité grâce à l’Internet ; ce qui assure un meilleur état d’avancement du projet d’information. Toute la gratitude du Club va à PIO pour la dotation d’un panneau d’informations vitré ; ce support vient grandement résoudre les problèmes des intempéries qui préoccupaient le club pendant la période des pluies.
Un autre tableau pour affichages d’informations doit bientôt être installé à Kongolo avec le même objectif de désenclaver la localité en actualités. A Kongolo, les besoins en informations sont énormes. Le Club UNESCO Ntcheko envisage aux tout prochains jours étendre cette activité sur l'ensemble du District de Tanganyika.

lundi 4 août 2008

KALEMIE:OUVERTURE D'UNE BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE


A Kalemie, ouverture , samedi 2 août 2008, de la Bibliothèque Publique à la Paroisse du Christ-Roi de Kalemie. L’Association des Amis de Kalemie – AMIKAL – en collaboration avec l’Association KARIBU KALEMIE de Belgique, basée en Belgique, met 2535 ouvrages qui comprennent les romans, les livres de référence comme des encyclopédies, les bandes dessinées pour enfants. La cérémonie d’ouverture a regroupé les autorités civiles du territoire de Kalemie et du service de Culture et Arts.

La consultation de la Bibliothèque Publique de l’AMIKAL est gratuite dans un premier temps. Le temps de permettre aux lecteurs de se familiariser avec la bibliothèque, a déclaré le Représentant de l’AMIKAL, Lubuli Bilonda, à l’ouverture de la bibliothèque.
Une bibliothèque publique est une grande première dans le centre de la ville de Kalemie. Depuis plus de trente ans, aucune activité semblable n’a été montée sur place à part quelques tentatives privées telles que la Salle de Lecture ouverte aux jeunes, il y a presque trois ans, par les Sœurs de Notre Dame d’Afrique avant leur permutation pour Bukavu et une autre Bibliothèque de CATAL, une branche de l’hôpital Général de Kalemie qui s’occupe des malades tuberculeux et lépreux; cette dernière activité est destinée au public beaucoup plus médical.

L’ouverture de la Bibliothèque Publique de l’AMIKAL intervient une semaine après la remise des livres par la même association au Centre Universitaire de Kalemie.

vendredi 1 août 2008

KALEMIE: Le Mont VYURA


Le Mont Vyura est à 180 km au Sud de Kalemie sur la route de Moba. C'est au pied de ce mont que les communautés de Banyamulenge se sont installées avant de fuir les troubles qui ont éclaté dans la région.
Selon une légende locale, les populations étaient interdites de montrer du doigt le Mont Vyura de crainte de ne pas être envoûté par des mauvais esprits.
La région de Vyura est favorable à l'élevage et à l'agriculture à cause du climat de montage qu'il fait là-bas. Non loin de là, l'élevage de gros bétail a été florissant à Kansimba, un village doté d'une forêt naturelle.

dimanche 27 juillet 2008

KALEMIE:DES LIVRES DE BELGIQUE POUR LE CENTRE UNIVERSITAIRE


L’Association des Amis de Kalemie, AMIKAL, a remis dans la matinée de samedi, 26 juillet, un lot important de livres en provenance de KARIBU KALEMIE de Belgique, un réseau d'amis de Belgique, dont certains membres sont nés à Kalemie. Ces livres arrivent pour renforcer à la fois la capacité de la Bibliothèque du Centre Universitaire et la formation des étudiants. La cérémonie a regroupé les autorités civiles du Tanganika et d’autres personnalités académiques d’institutions universitaires de la place.

C’est au total 14 cartons contenant 361 livres composés de dictionnaires, d’encyclopédies, de manuels, 81 cours, 15 revues , 5 diffusions et 170 fardes pour étudiants que l’AMIKAL a remis au Centre Universitaire de Kalemie. Ce don qui intervient après une visite qu’a effectuée, il y a un an, Liliane Schrauwen, un sujet belge né à Kalemie, est un symbole qui unit les belges d’Albertville, ancien nom de Kalemie, aux jeunes sympathisants d’aujourd’hui, a déclaré Liliane. Kalemie qui est pour Liliane ‘’ Chez-moi, ma terre et nulle part ailleurs qu’à Kalemie ‘’ devient donc un trait d’union entre l’action entreprise par les amis de Karibu Kalemie de Belgique en Belgique et le résultat partagé par plusieurs à travers l’AMIKAL de Kalemie.

Au Centre Universitaire, les livres et le matériel pédagogique arrivent au moment où ils étaient les plus attendus. L’extension de l’Université de Lubumbashi a longtemps fonctionné sans bibliothèque fournie. Ce qui limite les recherches des étudiants. Ces derniers se contentent plus sur des notes reçues de leurs enseignants, a indiqué un assistant du centre. En recevant ce don, le Directeur de l’Extension, Désiré KISONGA, a saisi cette occasion pour prendre un engagement en public dans la gestion des livres. ''Nous allons rechercher les mécanismes susceptibles de promouvoir, dans le chef des étudiants et des enseignants, un comportement responsable vis-à-vis du livre et de la bibliothèque afin qu’advienne cette société de jadis qui était parfaitement harmonieuse et qui garantissait le respect du bien commun par le bien être moral, intellectuel et matériel'', a-t-il dit. Le Directeur Désiré a aussi renchéri en ces termes qu’il compte s’inspirer de l’expérience vécue ailleurs dans la gestion des bibliothèques universitaires et surtout des utilisateurs en tenant compte d’un modèle de comportement qui ferait de tous de véritables artisans de développement sans compter sur des étrangers.

Le coût de transport du premier envoi de ces matériels pédagogiques et didactiques s’élève à huit mille euros soit dix milles dollars américains. L’homme d’affaires de Kalemie, Abdoul Bin Saleh, des Ets ABS Mamry, a mis à la disposition du groupe d’un de ses bateaux pour assurer le transport de tous les matériels de Kigoma en Tanzanie à Kalemie. Liliane Schrauwen a saisi cette opportunité pour appeler les membres de l’AMIKAL à se prendre en charge pour réussir cette entreprise qui va de la Belgique à Kalemie. Pas question de charité d’un côte, de gratitude de l’autre, a-t-elle fait observer. Pour Lili, c’est comme ça que ses intimes l’appellent, l’AMIKAL doit veiller sur la collaboration constructive entre les eux groupes.

Un autre lot important de livres pour la Bibliothèque publique, de matériels médical et informatique est attendu dans les tout prochains jours à Kalemie via Kigoma en Tanzanie.

jeudi 24 juillet 2008

KALEMIE:LE MV LENGWE EN DETRESSE AU PORT


Le MV Lengwe menace de couler au port de Kalemie.

Le bateau LENGWE des Ets ABS Mamry est depuis mercredi matin, 23 juillet 2008, coincé entre les roches après un échec dans le banc de sable au Port de Kalemie. Le bateau chargé de 180 tonnes de marchandises et 4 véhicules menace de couler. Le Bateau ZONGWE de la SNCC venu au secours a échoué aussi à cause de mauvaises conditions de météorologie. Toutefois, cette intervention a permis de sauver les 4 passagers et 9 autres membres.

Selon le Capitaine du bateau, SENGA Mwabu, la perte du gouvernail a laissé un trou qui laisse pénétrer les eaux dans la cale des machines. La même source indique que le bateau porte un autre trou béant après avoir heurté une roche sous les eaux du Tanganyika. Le capitaine ne précise pas exactement à quel endroit la roche a pu toucher le navire.
Toutefois, la décrue, mais aussi les vents qui agitent le Lac Tanganika en ce moment, la profondeur s'est sensiblement réduite à l'entrée du port de Kalemie.
Selon le directeur de la Régie des Voies Fluvio-lacustres, Bief Supérieur, la profondeur à l'entrée du port est de moins de 3 mètres.
D'après un responsable de la marine SNCC, les bateaux ne peuvent plus que s'engager sur un chenal de plus ou moins 10 mètres de largeur. Deux bouées indiquent bien la ligne rouge à ne pas franchir, sous peine d’échouer dans le banc de sable, ou de heurter le rocher sur le côté nord-ouest du port. C'est ce que le bateau Lengwe a connu, malheureusement.
Au sujet de l'état d'ensablement du port, plusieurs missions ont été conduites à Kalemie, dont celles des parlementaires pendant la Transition, et dernièrement celle de Monsieur Mwando Nsimba, Ministre des Transports.
Du coté des responsables de la RVF, on dit ne pas disposer de moyens pour draguer le port. Cette question a même été discutée en haut lieu avec le gouvernement belge qui aurait promis des millions pour le dragage du port.

Le MV LENGWE en provenance de Kigoma en Tanzanie a réalisé une traversée réussie du lac Tanganika. Il a mouillé l’ancre à 1 heure du matin. Nous ne pourrions pas entrer au port à cette heure-là, a fait observer le Capitaine SENGA. Peu avant 7 heures du matin, l’heure à laquelle les navires arrivés tard la nuit peuvent accoster au port selon les instructions du Service maritime, le vent violent s’est levé sur le lac. Le mouvement des vagues ainsi provoquées a empêché le navire de suivre le chenal qui conduit au Port. Le bateau est allé échouer sur un banc de sable et enfin a posé sur les rochers. Le spectacle du sinistre se déroule à l’entrée du port sous le regard impuissant de plusieurs personnes.

Le capitaine SENGA Mwabu a lancé un SOS auquel a répondu le bateau ZONGWE de la SNCC. Une tentative qui a permis de sauver les quatre passagers et neuf autres membres d’équipage. Des piroguiers en ont profité pour se servir à leur guise. Le responsable du bateau, Abdoul Bin Saleh, a passé une journée morose au port contemplant le bateau s’enfoncer sans secours de grande envergure. Nous demandons un secours à tous, même à la Mission de l’Organisation des Nations Unies en RD Congo, MONUC, pour obtenir une intervention rapide, décharger des marchandises et récupérer le bateau, s’est-t-il exprimé deux téléphones portables en mains qu’il ne cessait d’utiliser et écouter.

Le MV LENGWE s'enfonce dans l'eau mais flotte encore avec 180 tonnes de marchandises composées de farine, des huiles, du soja, de petits pois du PAM destinés à l’Ong FHI. Il y a aussi 4 véhicules dont deux des particuliers, affirme le capitaine Senga.

Les opérations de transbordement des marchandises ainsi amorcées pour alléger le navire ont débuté 8 heures après le sinistre. Toutefois, le Commandant Port de la Force Navale, le Capitaine MGIDIZI Kilindila a annoncé au soir l’implication des éléments du 1er Groupement Naval pour sauver le bateau du naufrage.

Les opérations du sauvetage du bateau Lengwe ont débuté, jeudi matin, par un déchargement des véhicules pour soulager l'unité. Des opérations supervisées par les officiers du Premier Groupement Naval avec la participation de quelques éléments du contingent belge. Les instructeurs belges ont formé auparavant les éléments du premier groupement naval dans la construction de pontons flottants.

Toutes fois, jusqu'à la mi-journée les éléments de la première Région Navale qui utilisent un camion-grue monté sur un radeau éprouvaient des difficultés à soulever le plus lourd des quatre véhicules. Pour le moment, un seul des quatre véhicules transportés par le bateau en détresse a pu atteindre le quai.

Le MV LENGWE est un bateau conçu pour transporter 200 tonnes. Il est mis en service depuis 1972.

vendredi 18 juillet 2008

Nord Katanga:Enseignement,répartitions inégales


L’enseignement est inégalement réparti dans le Nord-Katanga.

Dans beaucoup de contrées au Nord-Katanga, il faudrait avoir accompli une centaine de km pour retrouver une école. La dite école se résume, parfois, en 2 ou 3 salles de classes du cycle primaire. Dans les centres urbains, par contre, les écoles tant publiques que privées foisonnent et les inégalités en matière de répartition scolaire existent.

Beaucoup de disparités en matière d’implantation des écoles

C’est, malheureusement, la réalité aujourd’hui dans le Nord Katanga. Tenez, pendant presqu’un mois, nous venons de sillonner le Nord-Katanga. Le constat est le même : dans beaucoup de contrées, il n’existe pratiquement pas d’écoles dans un rayon de cent kilomètres. Comme, par exemple, sur l’axe nord Kalemie-BENDERA, le chef de poste d’encadrement administratif de BENDERA, à 125 km de Kalemie, dit ne compter que deux écoles primaires dans son entité.
Le Chef de Poste TENTEKWA KIBAKAZYA, affirme que l’entité n’a vraiment pas d’écoles entre Mapanda et Bendera.. Seules deux écoles fonctionnent dans chaque village soit une distance de 120 km sans écoles. Le Chef de poste d’encadrement sollicite que les populations qui vivent dans cette région soient assistées par la construction des écoles.

Beaucoup de contrées rencontrent les mêmes difficultés et se retrouvent presque dans la même situation. Un peu plus au Nord-ouest de Kalemie, le poste d’encadrement administratif de NYEMBA, à 135 km, avec environ cinquante mille habitants, est dans une situation semblable. A Nyemba, centre, il y a deux écoles primaires. Une école catholique et une autre de la communauté Garenganze. Aucune école secondaire n’existe dans cette entité de NYEMBA. Madame Anastasie Kalonda, cheffe de Chefferie BENZE, qui déplore cette situation indique que les élèves de classes de 6e année ne savent où aller pour entamer leur école secondaire. Et pourtant, poursuit-elle, les femmes du village travaillent beaucoup et se disent prêtes pour payer les frais scolaires mais leurs efforts sont bloqués. Il faut pour cela que les enfants quittent le village et aillent à Kalemie. Il y a des billets qu’il faut pour le transport des enfants. Il y a des frais supplémentaires qu’il faudra prévoir. Les familles qui n’ont pas de parentés dans des centres villes voient leurs enfants chômer et devenir des cultivateurs sans le vouloir. Ces femmes ont besoin d’apprendre aussi. conclut-elle. Ensuite, la Cheffe de chefferie demande pour son entité une école secondaire et un centre d’alphabétisation des femmes.

Ainsi environ 60 élèves sont-ils contraints de partir de NYEMBA, cette année, soit pour NYUNZU à 55 km de là, soit pour Kalemie, à135 km, pour y commencer leurs études secondaires. C’est du moins pour des enfants qui savent partir. L’aventure scolaire s’arrête donc pour ceux qui n’ont pas de familles à Kalemie ou à Nyunzu, regrette le Directeur de l’Ecole Primaire 2 IDAYA. Le Directeur NKONGWA NGOY plaide pour l’implantation d’une école secondaire à NYEMBA pour résoudre ce problème. Beaucoup d’enfants disent qu’ils n’ont pas le choix, c’est, donc, de la résignation pour eux.

Causes de toutes ces disparités en matière d’implantation des écoles

La plupart de responsables scolaires interrogés citent surtout la guerre pour expliquer cet état des choses. La guerre a été à la base de la délocalisation de certaines écoles vers les grands centres dans le Nord-Katanga. Par ailleurs, le Directeur NKONGWA NGOY a même évoqué l’une des recommandations des travaux de la dernière promotion scolaire. Celle-ci aurait exigé le retour de ces écoles dans leur milieu d’origine.

Toutefois, il y a lieu de préciser que certaines contrées du Nord Katanga étaient dans cette situation longtemps avant la guerre. Lorsqu’on s’éloigne de NYEMBA, par exemple, on prend la route vers le Territoire de Manono. A 175 km de Kalemie, dans la localité LUHONGE, c’est un enseignement de type informel qui y est organisé depuis prés de 30 ans, et cela dans un rayon de 40 km. Un homme, en effet, y a monté une école depuis 1979. Lui-même détient seulement un certificat de fin d’études primaires obtenu en 1971 à Kalemie. Pour l’année scolaire 2007-2008, il encadre 200 élèves avec quatre collaborateurs. Certains des enfants viennent chaque matin suivre les cours des villages situés à 4 à 7km de Luhonge. L’enseignement est dispensé sans manuels scolaires et sans programmes scolaires. L’EP Luhonge compte quatre salles de classes : deux salles de 1ere, une 2e et une 3 e. Apres la 3e année, les enfants qui le peuvent sont dirigés vers les deux écoles primaires de NYEMBA à 40 km de là pour y poursuivre leur cycle primaire. En 30 ans d’activités, cet homme n’est encouragé que par les parents qui lui remettent qui, deux cossettes de manioc, qui 2oofrancs congolais, par mois et par enfants.

jeudi 17 juillet 2008

La vie de Kalemie:au Marché de Lukuga

Les femmes constituent aujourd’hui les principaux acteurs de production vivrière dans la partie du Nord Katanga. L’économie familiale à plus de 90% repose sur le travail de la femme comme ici au Marché de Lukuga non loin de la rivière qui porte le même nom. La femme quitte de bonne heure le toit, effectue de longues distances pour transporter des vivres, passer par le marché pour vendre les produits de champs et rentrer le soir pour retrouver les enfants. Souvent c’est en ce moment-là que la nourriture du jour pourrait être préparée pour les enfants.

mardi 15 juillet 2008

SNEL: ENERGIE ELECTRIQUE EN QUESTION


Au Nord Katanga, la production et la consommation de l’énergie électrique de la SNEL, Société Nationale d’Electricité, posent problème à Kalemie. Depuis plus de dix ans, la production du courant de la Centrale de Bendera à 120 km au Nord de Kalemie diminue d’intensité. Des quartiers entiers consomment partiellement l’électricité, d’autres sont soumis au délestage et d’autres encore plongés dans le noir pour plusieurs mois.

Le courant électrique qui alimente la ville de Kalemie provient du barrage de Bendera, du nom du village situé à 120 km au Nord de Kalemie. Ce barrage est érigé sur la chute de KIYIMBI, à une altitude de 672 m. Après plusieurs prospections effectuées à l’époque coloniale, les travaux de construction du barrage ont démarré en 1952. Le Chef de Centre SNEL Bendera, Amani Mulemo, arrivé aujourd’hui à l’âge de la retraite, raconte qu’il avait fallu neuf ans pour terminer en partie les travaux de construction du barrage sur la chute de Kyimbi ; du nom de la rivière sur laquelle est construit l’ouvrage. La centrale a démarré ses activités en juin 1959. Il était prévu pour cette chute, cinq machines. Seules deux machines sont installées, les emplacements de trois autres turbines sont vides, rappelle le Chef de Centre Amani Mulemo.

Le réseau de distribution de l’électricité portait au début le nom de Force Electrique de l’Est de la Colonie. Cette appellation disparaitra en 1972 avec la zaïrianisation. La société devient ainsi la Société Nationale d’électricité (SNEL); une société étatique à responsabilité limitée.
Les deux turbines fournissaient à l’inauguration 17 mégawatts et demi mais l’absence de trois autres machines n’ont plus permis à la centrale de Bendera de produire 43 mégawatts tels que calculés au départ. Toutefois, le courant alternatif de Bendera produit 10000 volts transportés sur une ligne de haute tension de 120 km.

Les grandes entreprises de Kalemie comme la SNCC, qui tourne tout de même, la Filtisaf bien que mise à genou et Inter-lacs constituent les grands consommateurs de l’énergie de la SNEL. Il y a aussi des abonnés qui assurent une consommation domestique.

Un court circuit entre les bobinages et les stores fait craquer en 1993 l’une des deux machines ; une turbine tombe en panne. La SNEL ne tourne qu’avec une seule machine sur le réseau. Les problèmes de production de l’électricité commencent et les plaintes des abonnés s’accumulent à Kalemie. Pour le Chef de Centre Amani MULEMEO, la fourniture de l’électricité n’est pas garantie à Kalemie. La centrale qui fonctionne sans pièces de rechanges, s’appuie sur un seul pied et peut tomber en panne à tout moment, s’inquiète le Chef de centre. La machine peut s’arrêter d’un moment à l’autre, affirme la même source.

La fourniture de l’énergie du réseau SNEL qui s’appuie aujourd’hui sur un seul pied n’est plus totale sur l’ensemble de la ville. Dans certains quartiers comme le Quartier de la Paix, la fourniture de l’électricité devient partielle. Mme Véronique KIBIBI fatiguée de querelles avec les agents SNEL, a résolu de payer une lampe tempête pour éclairer la nuit sa maison. Cette solution palliative ne résout en aucun cas le problème d’électricité dans son ensemble. Véronique Kibibi doit payer la facture établie forfaitairement à la fin de chaque mois, regrette-t-elle.

Par contre, au Quartier périphérique de Katambwa, dans la cité au Sud de Kalemie, l’électricité de la SNEL est distribuée sur un calendrier qui n’enchante pas des abonnés.
Laurent MBESHI KAMACHALA, responsable d’un hôtel, se plaint du délestage auquel est soumis depuis plusieurs mois tout son quartier. L’hôtelier de Katambwa indique que les moyens de communications des habitants sont limités dans le secteur. Les téléphones portables demandent des recharges et les produits pharmaceutiques qui obligent une conservation dans des frigos ne tardent pas de se détruire pour des populations qui ont des problèmes de santé.

Sur la liste des abonnés mécontents, il se trouve le quartier lacustre de Kamkolobondo plongé dans le noir bientôt deux ans. Un transformateur tombé en panne, explique-t-on à la SNEL, n’a pas encore été remplacé.

Il y a quelques années les autorités civiles avaient constitué à l’époque de la rébellion une commission de contrôle pour aider la SNEL à lutter contre le branchement clandestin. Le résultat de cette opération musclée est telle que certains poteaux sont restés fixés sans câbles par-ci par-là et d’autres par contre ont vite retrouvé leurs câbles sur la ville et toute la cité de Kalemie; le courant électrique est toujours présent dans des maisons apparemment privées d’électricité.
Willy KILONGE, un habitant de 3 Coins dans la Cité de Kalemie, montre du doigt, une main agissante des inciviques qui jouissent d’une complicité des agents de la société d’électricité.

Le Chef de District de la SNEL, Alphonse Kitambala, nouvellement installé à Kalemie, réagit pour sa part que la société d’électricité est aujourd’hui confrontée à des multiples difficultés matérielles. Le chef de district entend aller lentement dans la recherche des solutions sur l’ensemble des problèmes de production, d’approvisionnement et de fourniture d’électricité que rencontre la ville de Kalemie.

L’outil de production du courant électrique devenu vétuste et les installations sans pièces de rechange restent autant de facteurs qui ne favorisent pas la production et la fourniture assurée de l’électricité à Kalemie, a conclu le sententiaire Mulemo.

lundi 7 juillet 2008

KABALO:Retour de champs


Les travaux champêtres sont une activité principale des populations de Kabalo à 280 km sur la voie ferrée à l’ouest de Kalemie dans le District du Tanganyika. Aucune unité de production n’existe sur place si ce ne sont que le sol et le fleuve Congo. Les gens cultivent la terre et font la pêche. Et les populations sont frappées par une paupérisation extrême. Pendant la période guerre, Kabalo a constitué la ligne de front des armées belligérantes : environ 500 bombes sont tombées sur Kalbalo, beaucoup de surfaces sont restées souillées par des mines rendant ainsi difficiles les activités de champs.

dimanche 6 juillet 2008

MOBA: Masque tabwa


Moba, à 150 km sur le lac Tanganyika au Sud de Kalemie dans le District du Tanganika, les activités agropastorales ont au fil du temps influencé la vie des habitants. Pour s'en rendre compte, il suffit de rencontrer les populations autochtones appelées Tabwa. Ces populations cultivent la terre et produisent le haricot, des pommes de terre et des arachides. Et depuis le territoire constitue le grénier agricole du Nord Katanga. Dans le Territoire de Moba, on parle le kitabwa, une langue bantoue. L'élevage des vaches dans la plaine de PEPA a influencé aussi depuis la nuit des temps la culture de communautés des éleveurs. Le masque Tabwa est un exemple qui parle de soi.

mardi 1 juillet 2008

KALEMIE:Lancement des travaux de réfection des routes


Moise Katumbi, le Gouverneur de la Province du Katanga, a lancé, jeudi après-midi du 19 juin 2008, à Kalemie, les travaux de réfection des routes dans le District du Tanganika.. Sont ciblées pour l’année 2008 la route de l’aéroport et la route Kalemie-Nyunzu. Le Gouverneur Moise Katumbi évalue le coût global du projet à 2,5 millions de dollars américains.

Le Gouverneur de la Province du Katanga, Moise Katumbi Chapwe a lancé jeudi les travaux de réfection des routes au Nord Katanga pour un coût global estimé à 2.5 millions de dollars américains. Le programme provincial pour l’année 2008 dévoilé à la population estimée à plus de 5 mille personnes au Stade Sendwe prévoit trois temps forts. L’Office des Routes va, en premier lieu, améliorer la plate-forme, curer les buses et les dalots sur la route allant de l’aéroport de Kahinda aux bureaux de district. Le bétonnage du tronçon aéroport-Cathédrale Saints Albert et Victor sur la Colline d’Etat suivra ensuite. Ce tronçon couvre 7 km de route
A cet effet, le Gouverneur Moise Katumbi a indiqué que les travaux de bétonnage se feront avec le concours des experts de la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo. Enfin, les travaux de réfection de la route Kalemie-Nyunzu, soit 190 km, viendront boucler le programme 2008.
Ces travaux vont être exécutés par six engins parvenus auparavant à Kalemie du chef-lieu de la Province du Katanga et présentés à la population: une niveleuse, un compacteur, un bulldozer, un camion benne, un chargeur et une tractopelle.
Le programme prévoit ,après le passage des engins , la mise sur pied d’une équipe de cantonnage manuel Pour cette dernière activité, l’Office des Routes, compte, pour ce faire, sur la collaboration des chefs coutumiers de villages.

vendredi 20 juin 2008

KALEMIE:20 JUIN, LES REFUGIES A L'HONNEUR


Au Nord Katanga, le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés a organisé à l’occasion de la Journée Mondiale des Refugiés, ce vendredi 20 juin, une grande manifestation sous le thème de '' Protection des déplacés internes et réfugiés '' au Stade Sendwe de Kalemie. A Kalemie comme à Moba ou à Pweto, un nombre important de rapatriés en provenance des camps de refugiés de Mozambique, Tanzanie et Zambie sont signalés réintégrés dans leurs zones de retour. Les opérations de rapatriement que le HCR organise dans la région réussissent grâce aussi au concours des communautés locales.

Ils sont depuis la période qui couvre 2007-2008 environ 11140 personnes rapatriées soit 3301 familles provenant des camps de réfugiés de Mozambique, Tanzanie et de Zambie à retourner dans la partie du Nord Katanga. Pour le haut Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés, les principales zones de retour restent Kalemie et ses environs avec un actif de 1086 familles, Moba avec 16800 familles et Pweto, 528 familles. Le HCR a organisé 27 convois pour l`année 2007. Une dizaine d’autres convois viennent d`être réalisés depuis le début de l`année 2008 pour l’ensemble de la région de District du Tanganyika.
Le rapatriement est pour le HCR et ses partenaires, un événement qui nécessite de grandes préparations. Le Chef de Bureau de la Sous-Délégation du HCR à Moba, Philippe Creppy, met en œuvre depuis le début des opérations de rapatriement au Nord Katanga tous les moyens logistiques. A cet effet, le HCR engage plus de vingt camions pour assurer le transport des rapatriés et bénéficie de l’appui à la fois du bataillon béninois déployé dans la région et de toute la population locale pour voir arriver les rapatriés dans de bonnes conditions en évitant le moindre incident.
Le retour est un événement de grandes joies et de grandes émotions. Des familles entières séparées par la guerre obtiennent des moments de se revoir réunifiées après des années de séparation. Le HCR obtient dans cette entreprise l’implication des autorités locales que cela soit à Kalemie, Moba ou Pweto.

Les rapatriés congolais qui bénéficient de ce traitement arrivent par le bateau Tanzanien Mwongozo sur le lac Tanganyika de Kigoma en Tanzanie ou de Mpulungu en Zambie. Beaucoup d`autres retournent par véhicules de Zambie au Nord Katanga sur la route de Pweto. D`autres encore mais en petit nombre retournent de Mozambique par avion du Camp de Maratane au district de Nampula à 25 km de la capitale Maputo. La compagnie Air Services assure le transport aérien des rapatriés de Mozambique. La majorité d`entre ces retournées sont pour l’ensemble des femmes et surtout des enfants nées en exil. Tous les rapatriés passent deux ou trois jours à leur arrivée dans des camps de transit aménagés par le HCR avant d’être réintégrés dans leurs familles ou leurs villages.

Ces rapatriées qui retournent par vagues avaient fui depuis 1998 les bruis des bottes et ceux de canons pendant la période de guerre qui a troublé la RDC. Certains rapatriés n`oublient jamais la grande marche effectuée de Kalemie en Zambie. Mme KABANDA KABEMBO, une enseignante, raconte qu’elle avait marché, à deux jours d’accouchement de Kalemie au Camp des Refugiés de Mwange en Zambie.

Pour la plupart de rapatriés voire des parents ou familles d’accueil, la peine endurée pendant la période d’exil s’oublie si vite au jour de retour. Roger SHABANI, devenu grand-père, a retrouvé ses enfants revenus pères et mères à leur tour.

EN août 2007, les opérations de rapatriement ont connu une suspension suite aux manifestations des populations qui avaient ciblé les installations de la MONUC et celles du HCR-Moba pour protester contre le retour des communautés de Banyamulenge à Moba. En octobre, le Gouverneur de la Province du Katanga, Moise KATUMBI CHAPWE de passage à Moba, est arrivé d’autorité pour restaurer la paix et rétablir l’autorité de l’État.

La sensibilisation des communautés à la tolérance s’en est suivie avec le concours des membres de communautés locales, la Société Civile du Tanganyika et celle de Moba. En début de mai 2008, les résultats ne s’étaient pas fait attendre, la reprise des opérations a été effective. Le premier convoi est venu dimanche 4 mai de la Zambie avec 446 rapatriés.
Par ailleurs la réintégration des rapatriés ne se passe pas sans problèmes. Mme Gudule NGENDA, une enseignante dans une école primaire de Kalemie, ne touche pas de salaires. Le contrôle a été effectué auparavant dans le secteur de l’enseignement avant son retour au pays. Gudule a huit enfants dont trois nés en exil.

mercredi 18 juin 2008

A la découverte de Kalemie:une termitière


De moins en moins il y a des termitières dans la région. La terre argileuse est recherchée pour la fabrication des briques cuites et la chasse aux fourmis rouges qui habitent les temitières font un bon plat pour les habitants du milieu. Les termitières sont ainsi détruites et deviennent rares. Dans les trous de termitières, logent souvent des serpents venimeux comme des cobras.
Par ailleurs, selon plusieurs sources recueillies auprès des communautés paysannes, les termitières constituent un lieu favorable pour en faire la dernière demeure pour les défunts membres de familles Pygmées. Lors de décès, les Pygmées creusent des tombes dans les termitières pour y enterrer les morts. Voilà ce qui explique l’absence des cimetières dans les villages de Pygmées, précise la source des paysans.

dimanche 15 juin 2008

KALEMIE: PAS DE SANG EN BANQUE AU CATAL


A KALEMIE, la ville n’a pas observé le 14 juin une moindre manifestation ni une quelconque cérémonie particulière pour commémorer la Journée Mondiale du don de sang ; pas moins encore au Centre Transfusionnel de CATAL de Kalemie. Et pourtant, pour l’unique année 2007, le Centre Transfusionnel de CATAL a réalisé 2442 transfusions dont la moitié concerne les enfants et 713 autres nouvelles transfusions au cours de cinq premiers mois de l’année 2008 ont également touché les enfants, a déclaré le Dr Jean-Marie Tshilumba, le Point Focal de la Sécurité transfusionnelle de District du Tanganyika. L’absence de toute manifestation se justifie par les difficultés d’approvisionnement en intrants et en banque du sang que rencontre le Centre Transfusionnelle de CATAL. Une situation qui intervient lorsque sur place, le nombre de malades dans le besoin augmente parmi les enfants.

Le manque d’intrants comme des poches et d’autres tests de dépistage des maladies transmissibles tels que l’hépatite B et C, le VIH-SIDA et la syphilis et l’absence de partenaires d’appui aux activités du Centre Transfusionnel de CATAL bloquent le fonctionnement normal du Centre. Les transfusions sanguines tournent au ralenti et beaucoup de malades rencontrent des difficultés pour obtenir du sang, affirme le Responsable de laboratoire de CATAL, John MAGUBU.

Au début de la création en 2006 d’une Banque de Sang au Centre Transfusionnel de CATAL grâce à l’appui matériel de la Coopération Technique belge et du Centre provincial de Transfusion, note le point focal de district, Dr Jean-Marie Tshilumba, six collectes de sang ont été organisées de janvier à septembre 2006 avec succès. Et des vies ont été sauvées.

La même source indique que 82 donneurs sont aujourd’hui fidélisés et forment une bonne fondation des donneurs bénévoles. Parmi ces donneurs bénévoles, se retrouvent des scouts, des chrétiens catholiques parmi lesquels des jeunes Kizito et des filles Anuarite. Le manque de motivation a découragé les donneurs bénévoles, note par ailleurs le Responsable de Laboratoire au CATAL. A cet effet, le Centre Transfusionnel recourt maintenant aux donneurs familiaux voire d’autres donneurs payants pour répondre aux besoins des malades. Une démarche qui court des risques à cause des tests sérologiques qui manquent souvent au centre, a tenu à préciser John Magubu.

La plupart des malades dans le besoin de sang sont en majorité des enfants de 0 à 5 ans. Le Centre Nutritionnel de Kalemie note à ce sujet qu’un nombre croissant d’enfants transférés au Centre Transfusionnel de CATAL présentent des pathologies liées à la malnutrition, au paludisme, à la fièvre typhoïde, aux maladies infectieuses comme la rougeole et pour des cas fréquents à l’intoxication aux produits indigènes. De rares cas d'accouchement difficile bénéficient aussi de sang de CATAL. Et il y a aussi les infections au VIH-SIDA. Beaucoup d'enfants admis au centre proviennent de Kalemie centre et des villages environnants.

Le Dr Jean-Marie Tshilumba déplore que l’électricité manque pendant cette période sur la ville de Kalemie à cause des travaux de remontage des pylônes tombés il y a plus de 10 ans ; des travaux qui sont entrepris par des agents de la Société Nationale d'Electricité - SNEL - sur la ligne à haute tension provenant du barrage de Bendera, à 120 km au Nord de Kalemie. L’absence de l’électricité empêche donc la campagne de collecte et la conservation du sang prévue pour la Journée Mondiale du don de sang.

lundi 9 juin 2008

L'OSSTF/FEESO-Canada assiste le Club Unesco Ntcheko


C’est par un ‘’Ouf de soulagement ‘’ que le Directeur de Complexe Scolaire Zawadi, section du primaire, Dieudonné NSIMBA, a reçu le 27 mai 2008 les seize derniers pupitres bancs qui manquaient pour compléter l’ensemble des mobiliers de sept salles, soit 126 pupitres bancs. Ces matériels viennent d’être fabriqués aux ateliers ELKA de Kalemie grâce en partie de l’appui de mille dollars américains de la Fédération des Enseignants(es) du Secondaire de l’Ontario (OSSFT/FEESO) du Canada ; une assistance reçue le 14 mars 2008 au Club Unesco Ntcheko. Cette intervention, la deuxième du genre , parvient de la même fédération pour appuyer des actions entreprises par le Club UNESCO Ntcheko dans le domaine de l’éducation. La première d’une valeur de 800 dollars américains qui remonte au 25 mars 2005 avait été affectée à l’achat des premiers pupitres bancs. Toutes ces assistantes passent par le truchement bancaire de Michel Bonnardeaux, un ami canadien, qui a compris le sens profond des actions que mène le club au bénéfice des communautés locales.

L’assistance de l’OSSTF/FEESO arrive au moment où elle est fortement attendue d’une part pour renforcer les activités mises en application et d’autre part améliorer les conditions d’apprentissage au Complexe Scolaire Zawadi. Le Complexe Scolaire Zawadi est une action montée depuis 1999 en pleine période de guerre qu'a connue la République Démocratique du Congo, pour scolariser les enfants de la cité de Kalemie. Au sein du complexe scolaire, six classes du primaire fonctionnent le matin avec un effectif de 232 élèves. 256 autres de la petite enfance sont regroupés au sein de l’Espace Communautaire d’Eveil dans la même enceinte. Deux centaines de femmes adultes et filles mères confondues qui bénéficient d’un encadrement pour l’alphabétisation et la formation aux petits métiers comme la coupe et couture sont reçues l’après-midi de chaque jour ouvrable dans les mêmes bâtiments. L’organisation matérielle de toutes ces activités s’est retrouvée un moment coincée à cause du nombre insuffisant de pupitres bancs dans toutes les sept classes organisées. Certains enfants écrivaient à même le sol ou se servaient parfois de leurs propres genoux pour écrire. Les femmes en formation faisaient autant dans des classes où manquaient les mobiliers. La fabrication des pupitres bancs vient alors solutionner définitivement le problème, a déclaré le Directeur d’école, Dieudonné NSIMBA, bien rassuré.

C’est au total 126 pupitres bancs que compte aujourd’hui l’école à raison de 18 pièces par classe qui ont été fabriqués en grande partie par l’appui de la Fédération des Enseignants(es) du Secondaire de l’Ontario du Canada. Le reste de l’assistance évaluée à deux centaines de dollars américains sera affectée à l’achat du ciment pour la fabrication des briques qui vont être servies à ériger le mur de clôture de l’école.

C’est dans cette perspective que le Club UNESCO Ntcheko envisage la construction d’un nouveau bâtiment de quatre salles pour répondre aux besoins de l’éducation exprimés aujourd’hui sur le terrain. Premièrement, les nouvelles salles recevront les trois degrés de la petite enfance dans l’Espace Communautaire d’Eveil sans perturber le fonctionnement de l’école primaire. Cette nouvelle activité est conçue pour plusieurs années pour résorber dans un encadrement suivi la centaine des enfants de familles pauvres qui grandissent à la cité sans aucune moindre prise en charge. La plupart des parents, les femmes surtout, passent leur journée loin des enfants. La petite enfance reçue au complexe constitue à l’avenir une grande pépinière pour l’école primaire ; des enfants qui auront acquis des aptitudes sociales et communautaires qu’ils n’auraient pas eues si le Club UNESCO Ntcheko n’avait pas conçu le programme d’encadrement des enfants de 3 à 5 ans. Ensuite les femmes et filles mères en alphabétisation et celles en formation à la coupe et couture trouveront une salle propre à elles pour l’organisation matérielle d’un atelier. Les femmes encadreuses auront de l’espace suffisant pour organiser des séances d’apprentissage à la coupe et couture et un atelier de coupe et Couture attendu de tous les vœux sera monté pour réaliser à la fois une action et une unité de production qui donnera du travail aux femmes et filles mères. A cet effet, le Club UNESCO Ntcheko attend dans un avenir proche un nombre important de machines à coudre et d’autres accessoires, don de l’Ambassade des USA – Kinshasa, d’une valeur de 4 milles dollars américains pour appuyer le Centre de Coupe et Couture qui reçoit des femmes et filles mères en plein cœur de la Cité de Kalemie.

Pour réaliser ce nouveau projet, le Club UNESCO Ntcheko lance un appel à tous les bienfaiteurs, les femmes et hommes de bonne volonté : le club a des idées mais dispose de moyens très limités voire insignifiants; le club a besoin de votre appui. Il suffit de nous contacter pour nous aider à aider les communautés dans le besoin de l’éducation de sortir de l’ignorance.


Notre adresse de contact:


dimanche 1 juin 2008

Portes ouvertes aux Casques Bleus de la MONUC


A Kalemie, matinée ‘’ portes ouvertes aux Casques Bleus des Nations Unies ‘’ est au menu des activités organisées ce jeudi, 29 mai 2008, par le contingent béninois de la Mission de l’organisation des Nations Unies en RD Congo – MONUC- au Camp Bio Guerra de l’aéroport de Kalemie. Cette manifestation entre dans le cadre des festivités marquant le 60e anniversaire de la Journée des Casques Bleus des Nations Unies. Le contingent béninois arrivé à sa quatrième rotation dans le Nord Katanga a permis à l’occasion aux visiteurs et surtout aux nombreux étudiants venus de différentes institutions universitaires de Kalemie de ‘’ vivre une grande première jamais organisée dans le milieu’’, comme l’a bien déclaré Jean Michel Mutambala, Secrétaire Académique du Centre Universitaire de Kalemie, Extension de l’Université de Lubumbashi - UNILU. Les visiteurs se sont imprégnés de la réalité sur ce que sont réellement les militaires des Nations Unies, les activités que mènent les Casques Bleus déployés dans la partie du Nord Katanga et surtout leurs actions entreprises sur terrain au service du maintien de la paix et du développement des communautés locales.

Des stands construits pour la circonstance ont reçu la visite des participants suivie des explications. Des débats nourris entre étudiants et contingents béninois ont alimenté la plénière ainsi constituée. Déjà dans la matinée, les casques bleus du contingent béninois de la MONUC ont remis 4 lits et un lot de médicaments de première nécessité à l’Hôpital Militaire du 1er Groupement Naval de Camp Marin. Les Casques bleus du Bénin sont présents dans les Territoires de Kabalo, Kalemie, Kongolo, Manono, Moba et Nyunzu. Ils conduisent des missions et des patrouilles pour assurer la sécurité dans la région.
Tout en revenant sur les activités du 60e anniversaire des Casques Bleus, il est à noter que les autorités civiles, militaires et les invités présents ont eu aussi à assister à une démonstration des manœuvres exécutée par des chars M113 de la MONUC sur le lac Tanganika. Une visite des ponts que construisent les casques bleus béninois de la MONUC sur la ville et un match de football entre l’équipe des casques bleus du Bénin et la formation des étudiants de l’UNILU soldé par 3 buts à 1 en faveur des casques bleus béninois ont par la suite clôturé les activités organisée pour la journée des Casques bleus des Nations Unies au Stade Sendwe de Kalemie.

Par ailleurs, les Casques bleus des Nations Unies ont poursuivi au lendemain leurs activités sur le volet humanitaire en apportant vendredi matin de la farine et des médicaments de première nécessité à la Prison Centrale de Kalemie. Ce don composé de 11 cartons de farine, 6 cartons de médicaments, 2 cartons de boites de lait et un sac de sucre, arrive à un moment où il est fortement attendu, s’est ainsi exprimé la Directrice de la Prison Centrale de Kalemie. La Directrice Adèle MUTINGWA déclare que l’assistance des Casques bleus des Nations Unies cible 160 pensionnaires dont 5 femmes et 4 mineurs. La même source précise que ce don est un premier appui qui intervient après la dernière évasion du 6 mai qui s’est soldée par des casses et pillages systématiques de la Prison Centrale de Kalemie. 40 prisonniers sur un total de 220 ont réussi à cette occasion à se volatiliser dans la nature.

Les Casques bleus béninois qui se préparent à une prochaine rotation entrevoient des activités de formation des Forces Armées de la RD Congo – FARDC – et des membres de la Société Civile, ces derniers sur le programme de stabilisation de l’Est de la RD Congo que la MONUC a initié depuis un mois dans la région.

dimanche 18 mai 2008

Au Centre de formation: des femmes assises par terre


Parmi les moments favorables auxquels les femmes consacrent plus de temps dans leur formation aux petits métiers au Centre de Coupe et Couture des Femmes et Filles mères, qu'organise le Club UNESCO Ntcheko au coeur de la Cité de Kalemie, se trouvent les heures des exercices. Les Femmes et Filles mères en formation ne choisissent pas de lieux pour apprendre; elles apprennent parfois assisses par terre avec l'unique souci plein d'intérêt de réussir leurs entreprises.

LA MARCHE DES ENSEIGNANTS


A Kalemie, marche ce mercredi 14 mai 2008 sur l'avenue Lumumba d’environ 400 enseignants pour réclamer trois mois de salaires impayés sur l’avenue principale Lumumba de Kalemie. Les manifestants ont défilé sur ordre de deux syndicats : l’Association des Enseignants du Congo(AECO) et le Syndicat des Enseignants Catholiques (SYECAT) pour revendiquer les arriérés au Commissaire de District du Tanganyika. L’autorité de district par la voie du Commissaire assistant Modeste KABAZI, Chargé de l'Administration, a promis une réponse rapide aux revendications des enseignants exprimés dans un mémorandum sitôt que l’ordre de transfert des fonds parvient de la hiérarchie à Kalemie.

\\La RDC n’appartient pas seulement aux politiciens; Le gouvernement issu des élections est incapable ; Un an après les élections = 5 ans avant …Trop c’est trop \\. C’est ainsi qu’on pouvait lire sur quelques calicots parmi les dizaines autres que brandissaient les enseignants de la Sous-division de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel de Katanga 3 de Kalemie lors de la marche dite pacifique.

Il était 10 heures passées lorsque les manifestants, à savoir des enseignants de Secteurs Catholique, Protestant et Officiel de la Sous-division de Kalemie ont franchi le point de chute de leur manifestation organisée par l’Intersyndical des enseignants de cette Sous-division. Ils étaient des centaines, hommes et femmes, à scander: [ MBONGO, MBONGO EBIMA… ] ce qui signifie : ‘’ DELIBEREZ LA PAIE, DELIBEREZ LA PAIE ‘’ pour exprimer leur mécontentement en rapport avec le non payement de 4 mois d’ici-la.

Inconsolables, apparemment attristés, les manifestants se sont bousculés avec les policiers qui tentaient de les empêcher de se rapprocher du Bureau de District du Tanganyika, leur point de chute, où ils devaient lire et déposer leur mémorandum. Peu à peu, ils ont atteint leur objectif. Sans casse, s’est exclamé un policier, la sueur au front.

Arrivés sur devant le bureau de district, les autres manifestant ont sorti des calicots portants des inscriptions suivantes : [Flash vive la 2eme République; Nous demandons la démission de ce Gouvernement…] ; [Le Commissaire de District est complice de la situation, ne représente pas valablement le Gouvernement; Le Gouvernement a échoué. La preuve est là …; Nous avons le droit de vivre comme vous] ; et tant d’autres.

Le représentant des enseignants a lu leur mémorandum avant de pouvoir le déposer au Commissaire de District dont en voici quelques extraits [… vu la détresse salariale dans laquelle nous vivons, il y a de cela déjà d’ici le 20 mai prochain 4 mois de non payement ; constatant encore qu’aucune explication ne nous pourra être probante sur le rabais de nos salaires à partir de février et sur l’écartement meurtrier de certains des nôtres sur les listes de contrôle de la Fonction Publique, lequel contrôle remonte à 2006; Mr le Commissaire de District, à travers vous, nous demandons aux autorités tant nationales que provinciales de
libérer nos salaires, car il est de notre droit; revaloriser l’enseignant par le payement des salaires escomptés et au moment opportun, ne plus nous distraire par de contrôles inutiles et sans apports; ne pas ensevelir l’enseignant avant même sa mort ; prendre conscience que nous sommes tous congolais et avons droit à la vie. L’enseignement qu’on le veuille ou pas, reste notre beau métier].

Pris de colère, les manifestants ont décliné la salutation du Commissaire de District assistant en charge de l’administration qui a pris la parole pour répondre aux revendications des enseignants ; une salutation pour les enseignants qui n’est que de l’huile jetée sur le feu. Certains enseignants interrogés à ce sujet, ont vite réagi dans le sens que leurs réclamations remontent à plus de trois mois et les autorités ne prennent pas leur responsabilité pour agir là que la population les attend.

Le Commissaire assistant Modeste KABAZI, qui assure l’intérim du titulaire, a promis aux manifestants de transmettre leur mémorandum dans son intégralité à l’hiérarchie pour intervention rapide aux problèmes posés.
Aucun incident n’a été enregistré au cours de cette manifestation.

mercredi 30 avril 2008

KALEMIE: CRIMINALITE A LA HAUSSE


A Kalemie, environ 500 personnes du quartier résidentiel de Dav ont organisé samedi 26 avril 2008 une marche pacifique sur l’Avenue Lumumba contre la hausse de la criminalité dans cette partie de la ville. Au bout de leur marche, les manifestants ont déposé un mémorandum au Commissariat de District du Tanganyika pour interpeller les autorités à mettre les criminels hors d’état de nuire. Réagissant au mémorandum, le Commissaire de district assistant en charge de l’Administration, Modeste KABAZI, a annoncé au nom des autorités civiles la tenue samedi soir d’une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité pour étudier et envisager des solutions au problème que posent des manifestants.

Les manifestants marchaient sous le rythme de la fanfare et des coups de sifflets, les uns portant des calicots et d’autres des banderoles sur lesquels on pouvait lire : Vol, Stop au Dav, Habitants de Dav abandonnés à notre triste sort, Crions SOS. Le quartier résidentiel de Dav compte environ 530 maisons. Selon Patrice Buzito, le représentant des manifestants, la moitié des maisons de ce quartier a connu depuis ces 6 derniers mois au moins une visite des voleurs à mains armées. Les bandits ciblent les biens des maisons et dans les rares cas, les coupables maitrisés ont déjà été mis à la disposition de la police. Dans ce quartier, habitent en majorité certains agents de la MONUC, ceux des agences du Système des nations Unies ou d’autres commerçants.

Les habitants de Dav conduits par le Chef de l’Avenue Dav, Kikoy Mango, ont déposé un mémorandum au Commissariat de District dans le but de mettre les autorités devant leurs responsabilités. Patrice BUZITO KAHITE, représentant des manifestants, a déploré au cours de son adresse l’état vétuste de la Prison Centrale de Kalemie. Dans cette prison, les détenus et d’autres condamnés dangereux réussissent facilement leurs évasions pour revenir sur leurs opérations dans la cité. Seuls les prisonniers volontaires savent purger leurs peines dans la prison, a-t-il ironisé. Les habitants demandent aux autorités de la place le transfert des prisonniers dangereux à la Prison de Buluo au Sud de la Province du Katanga, non loin de Lubumbashi. A cette recommandation, les manifestants interpellent la Police nationale à rechercher tous les évadés de la prison qui errent sans être inquiétés dans la ville, créant la peur et la désolation parmi les populations.

Le Commissaire de District assistant en charge de l’Administration, Modeste KABAZI, a promis aux manifestants de le juger dans un proche avenir non sur sa parole mais sur ses actes. Modeste KABAZI a annoncé, au cours de cette audience, la convocation d’une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité pour statuer sur les revendications des habitants.

Aucun incident n’est signalé dans cette démonstration populaire qui a bénéficié d’un encadrement des éléments de la police nationale.

Par ailleurs, la hausse de la criminalité que décrient les manifestants sur la ville de Kalemie est illustrée ces derniers jours par des cas d’actes de vandalisme et de vols à mains armées ou de vols à l’arme blanche. En l’espace d’une semaine et demie, trois cas d’attaque à la machette viennent d’être enregistrés sur des populations civiles dans la cité de Kalemie. Le premier concerne un jeune homme d’environ 35 ans de Quartier Kapulo. 3 voleurs dont l’un bien armé et deux autres munis de machettes se sont infiltrés vendredi 18 avril à 2 heures du matin dans sa maison après avoir brisé la porte. Un deuxième concerne un habitant du Quartier Regeza qui a connu la visite des bandits dans sa maison autour de 2 heures du matin. Ils ont vidé la maison et administré des coups à la victime. Ces actes sont perpétrés par des hommes en armes non autrement identifiés. Tous les deux cas sont admis dans des centres de santé et soignés à leurs frais.

Le dernier cas d’attaque à l’arme blanche remonte à mercredi 23 avril à 19 heures pendant que la ville était privée d’électricité. Un étudiant du Centre Universitaire est tombé victime au sortir d’un Cybercafé en plein centre ville. Il git à présent dans un lit d’hôpital, la tête portant des boursouflures.
La victime témoigne avoir auparavant reçu un coup de téléphone et cherché à savoir, les agresseurs munis des couteaux n’ont pas pu répondre.

Selon d’autres témoignages, la nouvelle opération de vols enregistrés sur la ville de Kalemie s’effectue avec beaucoup de minuties. Certains habitants n’hésitent pas de parler des coups de vols montés par des professionnels. Le deuxième cas, le plus spectaculaire aux yeux de nombreux habitants, est assez éloquent. Les voleurs ont ciblé un dépôt d’une maison de commerce. Selon Dorcas SELEMANI, la fille du responsable de la maison où fonctionnent les Ets MUNGU ABIGABA, 250 kg de coltan sont partis vers le lac Tanganika pour une destination inconnue. Dans ce vol, aucune victime n’a été déplorée.

Sur le même chapitre, l’Hôpital Général de Référence de Kalemie déplore le vol qui a touché la même semaine le dépôt pharmaceutique. Le Dr Frank BITILAZI fait état d’un vol qui a réussi à dévaliser les médicaments antirétroviraux pour les malades vivant avec le VIH-SIDA, quelques équipements de chirurgie et 2 ballots de moustiquaires soit 80 pièces volées.

Devant cette situation de recrudescence de la criminalité, l’Inspection de la Police Nationale appelle les habitants à plus de collaboration avec des éléments en patrouilles. Elle entrevoit dans un avenir proche des séances de sensibilisation dans des lieux publics comme les marchés sur les stratégies à adopter pour de décourager les criminels. L’Inspecteur Adjoint Bienfait KUBOTA, Chargé des Opérations et des Renseignements, a décidé pour sa part de mobiliser tous les éléments de la Police sur la ville. L’inspecteur qui promet de traquer les bandits n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude du fait que, selon lui, la criminalité qui avait touché l’extérieur de la ville gagne du terrain sur le centre ville.

mercredi 23 avril 2008

La vie du Club:Centre d'Alphabétisation


Au Club UNESCO Ntcheko, femmes adultes et filles mères bénéficient d'un même traitement que cela soit dans la formation à l'alphabétisation ou dans l'apprenstissage de petits métiers comme la coupe et couture simple et rapide. Au Centre, le slogan " il n'est jamais trop tard pour apprendre" anime l'esprit des femmes et filles mères dans leur formation commune.

La Semaine du Club UNESCO Ntcheko en avril


L’UNICEF assiste le Centre d’Espace Communautaire d’Éveil du Club UNESCO Ntcheko dans la Cité de Kalemie.

Le Club UNESCO Ncheko a bénéficié vendredi 18 avril 2008 d`une assistance en kits de l`UNICEF pour enfants de 3 à 5 ans encadrés au Centre d`Espace Communautaire d`Éveil de la Cité de Kalemie. L'appui de l’UNICEF est composé de 288 crayons dont 144 de couleur bleue, 30 crayons de couleurs, 30 colles à papiers, 20 nattes, 5 rames de papiers, 5 paires de ciseaux, 3 sachets de 6 pièces des poupées chacun, 2 ballons de football pour enfants, 1 tableau noir en bois portable, 1 seau en plastiques, des cartes murales et divers autres objets et jouets pour enfants. C’est au total 259 enfants encadrés au Centre d'Espace Communautaire d'Eveil du Club UNESCO Ntcheko qui sont touchés par cette assistance. L`appui de l`UNICEF intervient deux semaines après la visite éclaire de Mme Chantal DIMBELE, Chargée de l`Éducation à l’UNICEF, au Centre d`Espace Communautaire d`Éveil que le Club UNESCO Ncheko a ouvert le 6 mars. Ce centre est né au Club UNESCO Ntcheko après la rencontre en février des associations actives dans le domaine de l`éducation et le bureau de Division de l`Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel – EPSP Katanga III en partenariat avec l`UNICEF. Une activité placée sous la supervision de l’Inspecteur BEYA LUMWANGA, Chargé du Programme d’Espace Communautaire d’Éveil (ECE) à l’Inspection Provinciale de l’ESPS Katanga III de Kalemie. Les kits de l`UNICEF arrivent au Club UNESCO Ntcheko au bon moment où ils étaient fortement attendus par des enfants. Depuis le début de l’action en mars dernier, les activités ludiques n’étaient pas largement exploitées au Centre faute de matériels appropriés. Les kits viennent ainsi augmenter la capacité des enfants à se détendre davantage. L’occasion offerte aux femmes encadreuses de renforcer les possibilités de développer les valeurs morales, altruistes et sociales parmi les enfants. La plupart des enfants proviennent des familles pauvres où la majorité des parents, spécialement des femmes, passent plus de temps loin de leurs maisons. Une situation qui contraint la plupart des enfants de grandir sans surveillance et dans un environnement qui ne favorise pas le développement de bonnes vertus. Pour le Club UNESCO Ntcheko, l’assistance de l’UNICEF vient ainsi redynamiser les activités réalisées pour la petite enfance au cœur de la Cité de Kalemie. Au Centre, une nouvelle vie s’organise dans un nouvel environnement. Le Club UNESCO Ntcheko devient petit à petit une nouvelle école de la vie, un nouvel acteur du développement social et éducatif des enfants et de la femme et de la fille au cœur de la Cité de Kalemie.
Il est à noter que l`assistance en kits de l`UNICEF a ciblé aussi trois autres centres qui encadrent des enfants de 3 à 5 ans sur les quatre axes de la ville de Kalemie ; soit environ 700 enfants de familles pauvres qui bénéficient d’un encadrement adéquat ouvrant ainsi, au bout de la préparation dans les centres, leur voie à l’école primaire au même titre que des enfants de familles aisées admis dans des structures formelles d`enseignement maternel.

dimanche 13 avril 2008

KALEMIE: DES ENGINS POUR LA REFECTION DES ROUTES


Le gouvernement de la Province du Katanga vient de doter le District du Tanganika des engins pour la réhabilitation des routes. L’Atelier routier de l’Office des Routes compte à ses actifs cinq engins pour assurer des travaux en réponse aux attentes des habitants. Sur place, les populations s’interrogent sur les priorités que les autorités envisagent dans la réfection des routes.

Le gouvernement de la Province du Katanga vient en fin mars de doter cinq engins motorisés pour la réfection de routes dans le District du Tanganika. Il s’agit d’une niveleuse, d’une chargeuse, d’une tractopelle, d’un compacteur et d’un bulldozer. Le Chef de Chantier à l’Office des Routes, Tambwe HADISI, se dit rassuré de partir sur du bon pied pour le travail des routes. Selon lui, les engins offrent maintenant la possibilité de faire le reprofillage, le rechargement, l’excavation des matériaux et les travaux de damage des routes. Le personnel qualifié existe sur place, indique le Chef HADISI, même si le complément des mains d’œuvre nécessaires est à recruter sur place. Une manière de créer l’emploi pour les jeunes désœuvrés, poursuit-il. Toutefois, les camions transporteurs de matériaux manquent à l’actif des engins qui doivent répondre aux besoins, fait observer Tambwe HADISI.

La Société des Chemins de fer du Congo, SNCC, a assuré le transport de tous ces engins de Lubumbashi, chef-lieu de la Province du Katanga, à Kalemie dans la partie du Nord de la province.

L’arrivée des engins que le Gouverneur de la Province, Moise KATUMBI CHAPWE a mis à la disposition de District du Tanganika, est pour de nombreux habitants de Kalemie un motif de soulagement accompagné de joie et d’espoir. Le sentiment de joie et d’espoir à cause de l’état actuel des routes que les populations voudraient voir réhabilitées en urgence. La plupart des routes d’intérêt national et des routes de desserte agricole sont en mauvais état voire impraticables. A cet effet, les avis des populations et ceux des autorités divergent quant à la question sur des priorités à accorder au démarrage des travaux. Beaucoup pensent que les travaux de réfection des routes doivent être accélérés sur la ville d’abord. L’aménagement de l’artère principale de Kalemie, en l’occurrence l’Avenue Lumumba, revêt un caractère urgent. Ils disent comme Déogratias MBUYU, un habitant du Quartier Dave, un quartier résidentiel, que c’est l’avenue Lumumba qui est le reflet de l’image de Kalemie. Amorcer des travaux sur la ville, c’est désenclaver des quartiers entiers et d’autres villages environnants aujourd’hui séparés par des ravins et des routes cassées par les eaux de pluies.

Par contre, cet avis ne rencontre pas l’assentiment des populations paysannes. Pour la majorité des habitants de villages environnants, les engins doivent prioritairement aménager les grands axes routiers ; en d’autres termes, les routes de desserte agricole devenues aujourd’hui difficiles d’accès. Pour ces populations, il y a beaucoup de denrées agricoles qui pourrissent des années durant à cause du mauvais état des routes. La réfection urgente des routes assurera l’évacuation rapide des produits de champs par la voie routière. Les moyens de transport posent problème dans la région. Et les mois de la campagne agricole (les mois de récolte dans la région) pointent à l’horizon, fait observer MAPESA KIBAWA, un habitant du village de Kalunga, à la périphérie du Nord Ouest de Kalemie.

Pour MAPESA KIBAWA, il faut privilégier les routes qui mènent aux villages, greniers agricoles, pour garantir l’approvisionnement du centre de Kalemie en produits agricoles. Atteindre les villages, souligne-t-il, c’est résoudre les problèmes de pénurie alimentaire que rencontrent souvent les habitants de la ville. Beaucoup de produits agricoles pourrissent dans des granges en brousse faute de transport sans compter ce que la pluie détruit depuis plusieurs années à cause des routes abîmées.

Le ballon lancé dans le camp des autorités pour étudier minutieusement la question n’a pas tardé de bondir. Le Commissaire de District du Tanganika, Jean-Rigobert Tshimanga, saisi de la question, dit donner la priorité aux routes d’intérêt national qui débouchent à d’autres territoires voire d’autres districts de la province. L’ouverture de ces routes une fois réalisées, suivront enfin les travaux de réhabilitation des routes de desserte agricole qui ne sont d’ailleurs pas nombreuses à en croire aux dires du Commissaire Jean-Rigobert Tshimanga.

Avant le coup d’envoi, les jeunes recrutés à l’Office des Routes apprennent déjà à conduire des engins ; une manière de créer l’emploi et surtout résorber le chômage parmi les jeunes désœuvrés, a indiqué le Chef de Chantier TAMBWE HADISI.

KALEMIE: FEMMES VENDEUSES DE CRUCHES


Qu’est-ce qui reste des hommes ou des femmes lorsqu’ils (elles) n’ont pas tout oublié ?Leur culture, dit-on. Parmi les occupations des femmes de Kalemie, il y a à noter aussi le modelage au moyen de l’argile. Ici des femmes de Marché Lukuga exposent pour la vente des cruches obtenues dans de l’argile et travaillées avec art.

KALEMIE:AUGMENTATION DE NOMBRE D'EVASIONS A LA PRISON CENTRALE


Au Nord Katanga, le Tribunal de Grande Instance a siégé en mars dernier en Chambre Conseil à la Prison Centrale de Kalemie. Le président du Tribunal, Luc KAPOSO, justifie ce déplacement pour éviter l’évasion des prévenus. La chambre a traité sur place 45 dossiers de prévenus du parquet sur les 165 détenus, condamnés et prévenus compris, de la Prison Centrale de Kalemie. La Prison Centrale compte en ce mois 16 prévenus militaires poursuivis pour viol et vol à mains armées et 108 prévenus civils dont deux femmes.

A la Prison Centrale de Kalemie, le nombre d’évasions est revu à la hausse depuis l’année 2006. Le registre d’évasions est bien garni. Un tableau pris en vrac illustre le nombre de cas enregistrés à la Prison Centrale : 14 évadés en décembre 2006 ; en 2007, 4 en février, 17 en avril, 4 en juillet et 30 évadés la nuit du 24 au 25 décembre et en 2008, 2 évadés viennent d’être signalés à la Prison Centrale de Kalemie. Sur la ville, l’inquiétude grandit parmi les habitants qui redoutent l’augmentation des cas de criminalités. La plupart des évadés sont des condamnés dangereux voire des bandits de grand chemin poursuivis pour viol, violences sexuelles ou vol à mains armées. Parmi ces évadés condamnés se retrouvent des militaires impliqués dans des sales coups. L’avant dernière évasion considérée par plusieurs observateurs comme la plus spectaculaire a eu lieu lundi 24/3/2008 à 15h15, qui a vu deux prisonniers trouer dans le mur de la Prison et s’effrayer un chemin à l’insu de la vigilance des gardes. 5 autres prisonniers dont 2 condamnés l'un à 20 ans et l'autre à 5 ans et trois prévenus du Tribunal de Grande Instance de Kalemie se sont également évadés de la Prison Centrale. La Directrice de la Prison, Adèle Mutingwa, a déploré impuissamment l'insuffisance des effectifs de gardes commis à la prison. Les prisonniers ont profité de l'absence de trois policiers sur les miradors pour réaliser leur forfait, indique la directrice.
La masse d’évasions enregistrées tous ces derniers mois préoccupe les autorités locales, indique Mme Adèle. La Directrice de la Prison dénonce entre autres facteurs qui favorisent les évasions des prisonniers, la vétusté des infrastructures abritant la prison centrale. La construction de cette prison remonte à 1948, à l’époque coloniale. Une construction réalisée sans ciments. Un simple coup de couteau dans le mur suffit pour enlever de la chaux et obtenir un grand trou dans le mur de la prison, a constaté un policier de garde. Nous restons tout le temps sous une tension permanente parce que nous ne savons pas exactement quand est-ce qu’un mur pourrait être troué, a renchéri un autre policier de garde.
Il y a ensuite une grande végétation autour de la prison. Il y a l’absence de l’électricité. Il y a aussi un grand ravin provoqué par des érosions de pluies qui menace la prison. Un mur latéral du bâtiment pénitentiaire a cédé obligeant ainsi de grandes modifications à l’intérieur de blocs de détenus. Des trois grands blocs construits au départ, il en reste deux transformés en quatre cellules dont l’une est réservée aux femmes. Nous vivons presque étouffés, a constaté un prisonnier.
Cette situation inquiète au plus haut niveau les autorités locales. Les autorités civiles, judiciaires et militaires ont décidé en avril 2007 de la délocalisation des prisonniers de la Prison Centrale vers trois sites de détentions provisoires, à savoir : le Camp Marin où sont logés les militaires de la 1ère Région Navale, l’Amigo de l’Auditorat militaire Garnison de Kalemie et l’Amigo de la Brigade des FARDC.
L’épidémie de cholera qui a sévi au Camp Marin parmi les prisonniers sans faire des victimes a brisé les dispositifs ainsi constitués. Les autorités ont suspendu la prolongation de la détention dans les sites. Tous les prisonniers ont été retournés à la case de départ c’est-à-dire à la Prison Centrale.
Saisi de la situation, le Gouverneur de la Province du Katanga a affrété un avion pour évacuer les condamnés dangereux vers le Centre pénitentiaire de Buluo non loin de Lubumbashi au Sud de la Province. Une opération porteuse d’espoir et surtout souhaitée par tous, les autorités comprises ; mais une opération qui n’a duré que trop peu de temps laissant le problème résolu à moitié, a conclu un policier de garde.
La solution durable, dit Adèle Mutingwa, réside dans la construction d’une nouvelle prison qui répond aux nouvelles exigences; la population a augmenté et le centre pénitentiaire n’est plus en mesure de contenir tous les condamnés provenant de six territoires du District de Tanganika.

samedi 5 avril 2008

A la découverte de Kalemie:le Pont Lukuga


A Kalemie, le Pont Lukuga relit la Cité de Kalemie au Quartier Sinfo de part et d’autre de la rivière Lukuga. C’est l’unique voie de passage obligé qui permet la rencontre des habitants de Kalemie séparés par la rivière.

Nord Katanga:Kabalo, l'axe Katelwa-Katutu débarrassé des mines



A Kabalo, 300 km sur la voie ferrée à l’Ouest de Kalemie, l’ong danoise de déminage Dan Church Aid, DCA, en collaboration avec l’ong sud africaine MECHEM, a remis officiellement ce jeudi 3 avril l’axe routier Katelwa-Katutu, long de 6 km, aux autorités civiles de District du Tanganika. L’ouverture de cet axe routier intervient après des travaux de nettoyage effectués sur des mines et autres engins non explosés. L’événement s’est déroulé à Katutu, 12 km au Sud de Kabalo, en présence de nombreux habitants. Pour des populations, le danger est en partie écarté mais les activités des champs restent perturbées à l’intérieur des villages dans cette partie du Nord Katanga.

L’ouverture de l’axe Katelwa - Katutu est une victoire sur les mines, c’est en ces termes que le Commissaire de District assistant en charge de l’Administration, Alexis KATEMPA KAYEMBE, s’est exprimé en coupant le ruban symbolique. L’axe Katelwa Katutu, long de 6 km, constituait une surface dangereuse à cause des mines anti-personnelles et des engins non explosés dans le Territoire de Kabalo.

Pour la petite histoire, Kabalo a été la ligne de fronts des armées belligérantes pendant la période trouble de 1998 . D’une part, l’armée du Rassemblement Congolais pour la Democratie – RDC - appuyée par les troupes étrangères et d’autre part, l’ex-armée du gouvernement avec ses alliés. Plus de 500 bombes sont tombées sur la tète de Kabalo. Et Kabalo est pour l’ong de déminage, Dan Church Aid, une zone dite dangereuse à cause du nombre excessif de mines et engins non explosés parsemés sur l’ensemble du territoire. La localité de Kabumba dans le territoire de Kabalo est, pour la meme source, le plus grand champ des mines qu’ait enregistré en particulier le District du Tanganika et la RD Congo en général.

L’ouverture de l’axe permet la circulation des personnes et des biens sans aucun risque, a affirmé le Commissaire assistant Alexis KAYEMBE. Le Commissaire se dit satisfait du désenclavement des localités longtemps séparées par des mines et autres engins non explosés.

La situation de mines dans le District du Tanganika reste encore préoccupante. Selon Dan Church Aid, le Katanga représente à lui tout seul, 581 zones dangereuses. Le District du Tanganika constitue l’une des surfaces à surveiller à cause des mines. Selon la même source, le Territoire de Manono vient en seconde position après le Territoire de Kabalo. Il y a aussi la localité de Nyunzu. Toutefois les deux dernières localités, Manono et Nyunzu, représentent des réalités tout à fait différentes telles que Nyunzu possède plusieurs zones minées mais en petites surfaces dites dangereuses tandis que Manono représente une carte dont la situation sur les mines reste préoccupante ; Manono compte moins de zones minées, 4 seulement, mais en très grande surface souillée, indique APAME SAIDI, Chef du Programme National de Déminage auprès de Dan Church Aid.

Sur l’axe Sud de District du Tanganika, la région qui couvre les localités de Pepa, Kapondo et Lofwasi, entre le Territoire de Moba et le Territoire de Pweto, a été considérée par les ongs de déminage comme une région à risque de mines. Les travaux de déminage encours d’exécution par l'Ong MAG, Mines Group Advisory, ont réduit sensiblement le risque des mines dans cette partie de la Province du Katanga.
Par ailleurs, le Territoire de Kongolo constitue pour les ongs de déminage, la seule surface la moins concernée par les problèmes des mines au District du Tanganika.

Toutefois, le Katanga totalise 224 victimes de mines, enfants, femmes et hommes confondus, dont la majorité se trouve à Kabalo et spécialement dans les villages environnant Kasinge, Munekelwa et sur la route qui mène vers Kakuyu, affirme Dan Church Aid dans son dernier rapport sur la situation de mines publié à l’occasion de la Journée Internationale de lutte contre les mines anti-personnelles. Ce qui a pour conséquence, la diminution des activités champêtres dans ces secteurs à cause de mines.

Sur ce tableau sombre des mines, une note positive tout de même : la sensibilisation qui a été menée par les Ongs de déminage dans les zones dites dangereuses a fait considéraiblement diminuer le nombre de victimes des mines anti-personnelles parmi les populations.