Au Nord Katanga, le Tribunal de Grande Instance a siégé en mars dernier en Chambre Conseil à la Prison Centrale de Kalemie. Le président du Tribunal, Luc KAPOSO, justifie ce déplacement pour éviter l’évasion des prévenus. La chambre a traité sur place 45 dossiers de prévenus du parquet sur les 165 détenus, condamnés et prévenus compris, de la Prison Centrale de Kalemie. La Prison Centrale compte en ce mois 16 prévenus militaires poursuivis pour viol et vol à mains armées et 108 prévenus civils dont deux femmes.
A la Prison Centrale de Kalemie, le nombre d’évasions est revu à la hausse depuis l’année 2006. Le registre d’évasions est bien garni. Un tableau pris en vrac illustre le nombre de cas enregistrés à la Prison Centrale : 14 évadés en décembre 2006 ; en 2007, 4 en février, 17 en avril, 4 en juillet et 30 évadés la nuit du 24 au 25 décembre et en 2008, 2 évadés viennent d’être signalés à la Prison Centrale de Kalemie. Sur la ville, l’inquiétude grandit parmi les habitants qui redoutent l’augmentation des cas de criminalités. La plupart des évadés sont des condamnés dangereux voire des bandits de grand chemin poursuivis pour viol, violences sexuelles ou vol à mains armées. Parmi ces évadés condamnés se retrouvent des militaires impliqués dans des sales coups. L’avant dernière évasion considérée par plusieurs observateurs comme la plus spectaculaire a eu lieu lundi 24/3/2008 à 15h15, qui a vu deux prisonniers trouer dans le mur de la Prison et s’effrayer un chemin à l’insu de la vigilance des gardes. 5 autres prisonniers dont 2 condamnés l'un à 20 ans et l'autre à 5 ans et trois prévenus du Tribunal de Grande Instance de Kalemie se sont également évadés de la Prison Centrale. La Directrice de la Prison, Adèle Mutingwa, a déploré impuissamment l'insuffisance des effectifs de gardes commis à la prison. Les prisonniers ont profité de l'absence de trois policiers sur les miradors pour réaliser leur forfait, indique la directrice.
La masse d’évasions enregistrées tous ces derniers mois préoccupe les autorités locales, indique Mme Adèle. La Directrice de la Prison dénonce entre autres facteurs qui favorisent les évasions des prisonniers, la vétusté des infrastructures abritant la prison centrale. La construction de cette prison remonte à 1948, à l’époque coloniale. Une construction réalisée sans ciments. Un simple coup de couteau dans le mur suffit pour enlever de la chaux et obtenir un grand trou dans le mur de la prison, a constaté un policier de garde. Nous restons tout le temps sous une tension permanente parce que nous ne savons pas exactement quand est-ce qu’un mur pourrait être troué, a renchéri un autre policier de garde.
Il y a ensuite une grande végétation autour de la prison. Il y a l’absence de l’électricité. Il y a aussi un grand ravin provoqué par des érosions de pluies qui menace la prison. Un mur latéral du bâtiment pénitentiaire a cédé obligeant ainsi de grandes modifications à l’intérieur de blocs de détenus. Des trois grands blocs construits au départ, il en reste deux transformés en quatre cellules dont l’une est réservée aux femmes. Nous vivons presque étouffés, a constaté un prisonnier.
Cette situation inquiète au plus haut niveau les autorités locales. Les autorités civiles, judiciaires et militaires ont décidé en avril 2007 de la délocalisation des prisonniers de la Prison Centrale vers trois sites de détentions provisoires, à savoir : le Camp Marin où sont logés les militaires de la 1ère Région Navale, l’Amigo de l’Auditorat militaire Garnison de Kalemie et l’Amigo de la Brigade des FARDC.
L’épidémie de cholera qui a sévi au Camp Marin parmi les prisonniers sans faire des victimes a brisé les dispositifs ainsi constitués. Les autorités ont suspendu la prolongation de la détention dans les sites. Tous les prisonniers ont été retournés à la case de départ c’est-à-dire à la Prison Centrale.
Saisi de la situation, le Gouverneur de la Province du Katanga a affrété un avion pour évacuer les condamnés dangereux vers le Centre pénitentiaire de Buluo non loin de Lubumbashi au Sud de la Province. Une opération porteuse d’espoir et surtout souhaitée par tous, les autorités comprises ; mais une opération qui n’a duré que trop peu de temps laissant le problème résolu à moitié, a conclu un policier de garde.
La solution durable, dit Adèle Mutingwa, réside dans la construction d’une nouvelle prison qui répond aux nouvelles exigences; la population a augmenté et le centre pénitentiaire n’est plus en mesure de contenir tous les condamnés provenant de six territoires du District de Tanganika.
A la Prison Centrale de Kalemie, le nombre d’évasions est revu à la hausse depuis l’année 2006. Le registre d’évasions est bien garni. Un tableau pris en vrac illustre le nombre de cas enregistrés à la Prison Centrale : 14 évadés en décembre 2006 ; en 2007, 4 en février, 17 en avril, 4 en juillet et 30 évadés la nuit du 24 au 25 décembre et en 2008, 2 évadés viennent d’être signalés à la Prison Centrale de Kalemie. Sur la ville, l’inquiétude grandit parmi les habitants qui redoutent l’augmentation des cas de criminalités. La plupart des évadés sont des condamnés dangereux voire des bandits de grand chemin poursuivis pour viol, violences sexuelles ou vol à mains armées. Parmi ces évadés condamnés se retrouvent des militaires impliqués dans des sales coups. L’avant dernière évasion considérée par plusieurs observateurs comme la plus spectaculaire a eu lieu lundi 24/3/2008 à 15h15, qui a vu deux prisonniers trouer dans le mur de la Prison et s’effrayer un chemin à l’insu de la vigilance des gardes. 5 autres prisonniers dont 2 condamnés l'un à 20 ans et l'autre à 5 ans et trois prévenus du Tribunal de Grande Instance de Kalemie se sont également évadés de la Prison Centrale. La Directrice de la Prison, Adèle Mutingwa, a déploré impuissamment l'insuffisance des effectifs de gardes commis à la prison. Les prisonniers ont profité de l'absence de trois policiers sur les miradors pour réaliser leur forfait, indique la directrice.
La masse d’évasions enregistrées tous ces derniers mois préoccupe les autorités locales, indique Mme Adèle. La Directrice de la Prison dénonce entre autres facteurs qui favorisent les évasions des prisonniers, la vétusté des infrastructures abritant la prison centrale. La construction de cette prison remonte à 1948, à l’époque coloniale. Une construction réalisée sans ciments. Un simple coup de couteau dans le mur suffit pour enlever de la chaux et obtenir un grand trou dans le mur de la prison, a constaté un policier de garde. Nous restons tout le temps sous une tension permanente parce que nous ne savons pas exactement quand est-ce qu’un mur pourrait être troué, a renchéri un autre policier de garde.
Il y a ensuite une grande végétation autour de la prison. Il y a l’absence de l’électricité. Il y a aussi un grand ravin provoqué par des érosions de pluies qui menace la prison. Un mur latéral du bâtiment pénitentiaire a cédé obligeant ainsi de grandes modifications à l’intérieur de blocs de détenus. Des trois grands blocs construits au départ, il en reste deux transformés en quatre cellules dont l’une est réservée aux femmes. Nous vivons presque étouffés, a constaté un prisonnier.
Cette situation inquiète au plus haut niveau les autorités locales. Les autorités civiles, judiciaires et militaires ont décidé en avril 2007 de la délocalisation des prisonniers de la Prison Centrale vers trois sites de détentions provisoires, à savoir : le Camp Marin où sont logés les militaires de la 1ère Région Navale, l’Amigo de l’Auditorat militaire Garnison de Kalemie et l’Amigo de la Brigade des FARDC.
L’épidémie de cholera qui a sévi au Camp Marin parmi les prisonniers sans faire des victimes a brisé les dispositifs ainsi constitués. Les autorités ont suspendu la prolongation de la détention dans les sites. Tous les prisonniers ont été retournés à la case de départ c’est-à-dire à la Prison Centrale.
Saisi de la situation, le Gouverneur de la Province du Katanga a affrété un avion pour évacuer les condamnés dangereux vers le Centre pénitentiaire de Buluo non loin de Lubumbashi au Sud de la Province. Une opération porteuse d’espoir et surtout souhaitée par tous, les autorités comprises ; mais une opération qui n’a duré que trop peu de temps laissant le problème résolu à moitié, a conclu un policier de garde.
La solution durable, dit Adèle Mutingwa, réside dans la construction d’une nouvelle prison qui répond aux nouvelles exigences; la population a augmenté et le centre pénitentiaire n’est plus en mesure de contenir tous les condamnés provenant de six territoires du District de Tanganika.
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