vendredi 8 octobre 2010

KALEMIE:HAUSSE DE CAS DE TRANSFUSION SANGUINE, LES ENFANTS PREMIERS TOUCHES

A Kalemie, le Centre Transfusionnel de l’Hôpital Général de Référence observe depuis un mois une hausse de cas de transfusion sur l’ensemble de malades admis. Cette situation touche un grand nombre de malades admis à l’hôpital. Le point focal de la sécurité transfusionnelle au District du Tanganyika tire la sonnette d’alarme. Pour preuve, le Dr Jean-Marie TSHILUMBU avance les chiffres de 65 cas de transfusion sanguine enregistrés en moyenne chaque jour, en ce mois d’octobre à l’hôpital général de référence de Kalemie. De 700 cas au mois de septembre, le Centre transfusionnel s'achemine vers 1500 cas pour ce mois d’octobre. 85% des personnes les plus exposées à la transfusion sanguine, ce sont des enfants de zéro à 5 ans. Viennent ensuite les femmes enceintes avec un taux estimé à 10%.Bref, les personnes vulnérables dans la ville.
Toutefois, le point focal met en garde contre la banalisation de la transfusion sanguine dans les milieux hospitaliers et les autres structures organisées à Kalemie. Le Dr Jean-Marie TSHILUMBU préconise plutôt de s'attaquer à la racine du mal qu’est la malaria. Pour lui, la malaria étant la principale cause de l’anémie enregistrée parmi les malades, il n’est pas normal qu’un hôpital général de référence puisse faire sept cents, mille transfusions, voire même mille cinq cents transfusions. Mille cinq cents transfusions ou 700 transfusions, c’est 1500 risques d’infections des différentes maladies par le sang comme le VIH-SIDA, hépatite B, l’hépatite C, la syphilis…Parce que la transfusion est un acte médical, la meilleure transfusion, c’est celle qui a été évitée, a déclaré le Dr Jean-Marie TSHILUMBU.
C’est qu’à l’Hôpital Général de Réference de Kalemie, le problème se pose sur la prise en charge de la malaria. Parce que sur les 100% de transfusions enregistrés au Centre transfusionnel, 85% des cas concernent le paludisme avec complications d’anémie. Le centre transfusionnel note par ailleurs que les malades viennent des petites structures, des petits dispensaires ou des cellules de prières où le paludisme est souvent couvé, mal traité; une situation qui conduit à l’anémie, a fait observer le Dr Jean-Marie Tshilumbu.
Dans plusieurs cas, les malades arrivent à l’hôpital pour des solutions d’extrême urgence, rien que pour consulter un médecin, avoir une transfusion et une fois traités de cette manière-la, ils préfèrent rentrer dans les mêmes structures pullulant partout pour poursuivre leur traitement et encore très mal, note amèrement le point focal du centre transfusionnel.
Par ailleurs, le Centre Transfusionnel est aujourd’hui confronté aux nombreuses difficultés pour son fonctionnement. La banque de sang est vide, les donneurs bénévoles manquent et la prise en charge des malades pose problème, indique le Dr Jean-Marie Tshilumbu. L’espoir repose aujourd’hui sur les partenaires traditionnels du centre transfusionnel et les autorités provinciales pour renforcer les capacités de prise en charge des malades.

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