mardi 25 janvier 2011

KALEMIE:CLOTURE DE LA SESSION DE FORMATION POUR LA JUSTICE TRANSITIONNELLE

A Kalemie, l’ICTJ, Centre International pour la Justice Transitionnelle, a clôturé jeudi, 20 janvier, la session de formation à l’intention des activistes des droits de l’homme et des acteurs de la Société Civile du Tanganyika. Les travaux ont pendant trois jours permis aux participants d’élaborer un cahier de charge sur les violations des droits de l’homme perpétrées dans cette partie du territoire national. La situation des droits de l’homme au Tanganyika est préoccupante, ont fait savoir les participants.

La situation est tellement préoccupante que les activistes des droits de l’homme et autres acteurs de la Société Civile du Tanganyika n’ont pas manqué d’élaborer un cahier de charges. Ce document est bien garni de plusieurs cas des violations des droits de l’homme pouvant faire l’objet des poursuites judiciaires d’une part et des violations des droits de l’homme pouvant faire l’objet de mémoire d’autre part. Les participants sont partis des faits en réponse à deux principales questions posées à l’issue des travaux de Christ-Roi. Des questions complétées aussi avec des réponses sur les compétences matérielles et temporelles à réserver à la future Commission Vérité et Réconciliation une fois instituée au pays.
Les participants ont énuméré entre autres les divers cas de massacres des populations dans différentes localités comme à Kalemie, Kongolo, Manono, Moba, Nyunzu ; laissant à la justice la responsabilité de déterminer et sanctionner les coupables. Il y a aussi à ces violations, des cas de pillages des vaches dans la localité de Moba, des incendies de villages, du recrutement des enfants dans les groupes armés et au sein de l’armée régulière. Les acteurs de la société civile ont étalé toutes ces violations pour une période allant de 1964 à 2005.

La session pour la Justice Transitionnelle a permis aux acteurs de la Société Civile de noter que le Nord Katanga fait partie des zones ayant été secouées par différentes guerres qu’a connues la RDC, une zone qui a enregistré et subi à la fois des crimes et toutes les autres violations des droits de l’homme ; des violations aggravées aujourd’hui encore par des violences sexuelles faites à la femme. Des communautés entières restent aujourd’hui séparées, d’autres vivent en chiens de faïence marqués par des atrocités de la guerre. Des tensions entre les membres de certaines communautés persistent après toutes ces périodes troubles. Des cas qui demandent une réparation, ont fait observer les participants.

Toute cette situation a poussé les animateurs de la session en provenance de Kinshasa, le chargé de programme de formation de ICTJ, Godefroid MPIANA, et Me Freddy KITOKO, de réaliser que les populations du Nord Katanga ont besoin d’une justice et d’une véritable réconciliation pour parvenir à une nouvelle société congolaise sortie des périodes troubles et sans impunités.

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