A Kalemie, 17 détenus se sont évadés lundi soir du cachot de l’Etat-major de la PNC, police nationale congolaise. C’est la deuxième évasion enregistrée à la police en l’espace de deux mois. Tout d’un coup, le nouveau cas d’évasion provoque une polémique entre la PNC et le Parquet de Grande instance sur la garde des détenus.
Cela s’est passé lundi dernier à 19 heures locales, lorsque le chef de poste ouvrait la porte du cachot pour y faire entrer un nouveau détenu. Une vingtaine de détenus se sont adossés dans un même élan contre la porte. Aussitôt, le chef de poste impuissant a été projeté loin devant la porte. 17 détenus en ont profité pour prendre le large. Le policier de garde a tiré une dizaine de coup de sommation en l’air mais en vain.
Devant des évasions à répétition, les responsables de la PNC ne cachent plus leur agacement. Ils souhaitent que les détenus à la disposition du parquet soient gardés ailleurs qu’au cachot de la police. Ceci, expliquent-ils, pour leur permettre de désengorger le cachot. Il y avait dans ce cachot avant l’évasion 28 détenus. Un nombre pléthorique, vue l’étroitesse de ce lieu de détention.
Le parquet estime pour sa part qu'il est dans les prérogatives de la police de faire valoir son droit de surveillance des cachots. Le procureur près le Parquet de Grande Instance du Tanganyika préfère parler aussi de l’insuffisance des magistrats pour évacuer en urgence les dossiers, des problèmes de logistique pour le transfert des détenus et des conditions de détentions précaires favorisant l'évasion des détenus. Déjà, en ce qui concerne les détentions, il affirme détenir une solution celle de rendre opérationnel dans un bref délai un nouvel amigo construit dans les normes.
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