mardi 14 février 2012

NORD KATANGA:LE FOYER MINIER DE KISENGO, LE FOYER DES IST

Au Nord-Katanga, le Centre de Santé de Kisengo dans le Territoire de Nyunzu tire la sonnette d’alarme sur l'augmentation des infections sexuellement transmissibles qui battent le record parmi les malades reçus. C’est entre 100 et 200 nouveaux cas d’infections sexuellement transmissibles que cette structure sanitaire reçoit chaque mois dans ce foyer minier de plus ou moins 14 mille âmes. Les infections sexuellement transmissibles occupent actuellement la première place des maladies qui sévissent dans ce foyer minier, a indiqué jeudi, 9 février 2012, l’infirmier titulaire à la délégation de la Monusco partie en mission d’évaluation de la situation sécuritaire dans le foyer minier de Kisengo, situé à 190 km à l’Ouest de Kalemie.
Avec une moyenne mensuelle de 100 à 200 nouveaux cas, les infections sexuellement transmissibles prennent la tête du peloton des maladies à Kisengo, a affirmé l’Infirmier traitant du centre. 200 nouveaux cas d’infections par mois dans un village de près de 14 mille habitants, cela a de quoi s’inquiéter, précise Papy Tambwe.
A Kisengo, il y a d’abord la syphilis avec beaucoup de complications qui arrive en tête des infections fréquemment soignées. Il y a aussi la blennorragie. La candidose arrive en troisième position des infections sexuellement traitées. Les cas de VIH-SIDA ne sont pas exclus.


Le Centre de Santé de Kisengo attribue cette flambée des infections sexuellement transmissibles au vagabondage sexuel des habitants. La plupart des personnes contaminées déclarent pratiquer des relations sexuelles non protégées. Le responsable du centre a fait savoir un autre motif d’inquiétude que le préservatif n’est pas dans les mœurs des habitants : les femmes pratiquent la prostitution, et souvent sans la moindre notion de pouvoir se protéger au moyen des condoms. L’association féminine des Mamans Uzima de Kalemie a dernièrement procédé à la distribution des préservatifs auprès des mamans du foyer minier de Kisengo ; mais ce n’est pas tout le monde qui a accepté l’offre, a précisé Papy Tambwe.
Les responsables du centre de santé se disent être à la recherche des partenaires non seulement pour les aider dans leurs efforts de sensibilisation sur les infections sexuellement transmissibles, mais aussi dans la lutte des autres maladies meurtrières dans ce foyer minier. C’est notamment l’anémie due au paludisme, les maladies respiratoires ainsi que les maladies diarrhéiques.

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