dimanche 26 février 2012

KALEMIE:PROJET DE REHABILITATION DE LA NATIONALE No 5,PROJET DE REINTEGRATION DES PEUPLES AUTOCHTONES

A Kalemie, la session de renforcement des capacités des ongs locales et autres acteurs de développement intervenant auprès des peuples autochtones sur la Route nationale No 5 a clôturé en début de février ses activités au Centre du Christ-Roi. Il s’agit d’un projet social qui entre dans le cadre du programme PROROUTE bénéficiant d’un financement de la Banque Mondiale pour réhabiliter la Nationale No 5 reliant le Nord Katanga au Sud Kivu et le Maniema. Dans le cadre social, il s’agit d’un projet co-appuyé par la Coopération britannique pour obtenir l’intégration sociale et la prise en considération des Peuples autochtones en l’occurrence, les Pygmées, vivant le long de cette route.

Ce sont les résultats d’études avant projet menées dans la région qui ont défini de cibler particulièrement les peuples autochtones Pygmées. Selon ces études, les peuples Pygmées continuent de vivre marginalisés et discriminés alors que dans les villages et les autres campements, ces communautés entament un nouveau mode de vie sédentaire. La tenue de cet atelier a non seulement renforcé les capacités des acteurs de la Société Civile mais aussi les capacités de services de l’Etat pour atténuer les impacts environnementaux et sociaux.

Les acteurs du développement du territoire de Kalemie agissent lors du diagnostic rapide qui a été fait, ayant révélé que les acteurs engagés dans ce domaine n’ont pas suffisamment de capacités techniques, des méthodes et approches leur permettant d’intervenir auprès de cette cible qui a un comportement assez particulier.
Il s’est révélé important d’outiller d’abord les acteurs qui doivent travailler quotidiennement et de façon permanente avec ces populations cibles.

Selon les études menées, il a été constaté que les peuples Pygmées sont une population qui a un esprit lié à la forêt. Ce sont des peuples qui par le passé vivaient de la chasse, de la pêche, de la cueillette et qui aujourd’hui avec la rareté des ressources, sont en train de se déplacer pour venir vivre avec les peuples Bantous. Malheureusement, il se trouve qu’il y a conflit entre les deux peuples. D’abord conflit au niveau de la terre parce qu’ils viennent occuper la terre alors que par le passé, il n’y avait pas de problèmes de la terre. Ils viennent également occuper d’autres ressources du terroir parce que par le passé, ils vivaient des mangues sauvages. Aujourd’hui, ils doivent vivre d’autres fruits, l’orangiez, le manguier, ou bien l’avocatier, cultivés dans les villages. Tout cela crée une certaine tension entre les deux populations, a fait remarquer Yves Bertrand Koudjou, Expert international des peuples autochtones, et facilitateur de l’atelier. Les Pygmées, c’est un peuple qui, sur le plan socioculturel, a un esprit retourné sur la forêt ; donc, la forêt, c’est tout pour ces communautés. Et pour communiquer avec ces peuples, il faut avoir une technique bien particulière, a-t-il précisé.



La route Nationale No 5 est actuellement en pleine réhabilitation par le programme Proroute du gouvernement congolais avec l’appui de la Banque Mondiale. Les peuples Pygmées qui sont riverains dans cette route sont majoritaires. Les acteurs formés et outillés de capacités techniques, des méthodes et d’autres approches doivent descendre sur terrain pour rencontrer les communautés de Pygmées dans leur milieu de vie avant d’envisager des projets de développement en leur faveur.
















samedi 25 février 2012

KONGOLO:DIX PERSONNES MORDUES PAR UN CHIEN ERRANT SUSPECTE DE RAGE

A Kongolo, une dizaine des personnes ont été mordues le même jour de la semaine dernière par un même chien errant. La scène s’est passée lundi, 20 février 2012, dans le territoire de Kongolo au Nord-Katanga. Toutes ces personnes sont internées à l’hôpital général de référence. La difficulté, selon les victimes, y compris d’autres sources hospitalières contactées, est que l’hôpital ne dispose pas de vaccin contre la rage canine.
Les témoignages concordants recueillis auprès des victimes parlent d’un chien qui a commencé par mordre des gens du village Kimama, puis ceux du village Kanteba. Deux km séparent les deux villages situés à une dizaine de km de Kongolo - centre dans la chefferie des Bayashis. C’est un total de dix personnes qui ont été mordues, parmi lesquelles trois femmes. Des personnes qui revenaient soit des champs, soit de la rivière. L’animal suspecté de rage a été abattu sur- le- champ par les villageois. Ce qui rend difficile le diagnostic, a indiqué un infirmier traitant de l’hôpital général de Kongolo, au lendemain de l’attaque au chien errant. La prise en charge des victimes pose problème. L’hôpital de Kongolo ne dispose pas de vaccin antirabique, affirment nos sources sur place. Les médecins de la Zone de Santé de Kongolo n’ont pas souhaité s’exprimer sur la question. Le secours proviendrait probablement de l’Inspection sanitaire de Tanganyika en calme à ce sujet.

KALEMIE:LA FOIRE POUR LES DEPLACES DU SUD-KIVU A MIKETO

Au Nord-Katanga, une foire a été organisée depuis trois jours en mi-février en faveur des déplacés du Sud-Kivu dans leur camp des Déplacés de Miketo. Miketo est une localité située à une trentaine de Km de la ville de Kalemie sur l’axe Nyunzu.
Cette foire est un projet de l’Unicef et ses partenaires sur un financement de Pooled Fund. Les déplacés reçoivent des coupons pour pouvoir acheter des biens non alimentaires que des commerçants de Kalemie préalablement choisis viennent leur proposer dans ce camp.
Le Camp de Miketo compte 4 655 déplacés. Sur ce nombre, seuls 1500 déplacés ont reçu leurs bons d’achat. L’Unicef et son partenaire disent s’en tenir à des critères propres. Le Dr Serge KABIONA, chargé des urgences Unicef dans la zone Sud, a déclaré à ce sujet que c’est le degré de vulnérabilité qui a poussé l’Unicef à avoir quand même une population qui peut bien être servie. Donc, c’est le plus vulnérable des vulnérables qui a pu être assisté dans ce programme, a-t-il précisé.
Pour les 1500 déplacés et familles d’accueil choisis, l’occasion était attendue. Chaque déplacé a reçu l’équivalent de 80 dollars américains en coupons, et 45 dollars pour les familles d’accueil. Certains d’entre les déplacés ont pu ainsi s’acheter des matelas-mousse, et d’autres des tables et chaises en plastiques, d’autres encore des habits. Mais pour le reste des déplacés, c’est l’amertume. Un membre du Comité de Déplacés n’a cessé de répéter qu’il n’y avait pas de quoi s’alarmer. Ceux qui n’avaient pas reçu leurs coupons devaient attendre leur tour après justement que l’association CRAIDI ait pu terminer le recensement des déplacés prévu le dimanche prochain. Il faut signaler que d’autres déplacés étaient absents lors du recensement. Maintenant, ils doivent attendre l’Armée du Salut, active aussi dans ce domaine d’intervention, pour procéder au recensement et pourvoir des bons d’achats, a informé un membre du Comité des déplacés.
A son deuxième jour d’activités, dimanche donc, la foire a reçu la visite de l’Ambassadrice de l’Unicef et star américaine, Mia Farrow.

KALEMIE: LA STAR AMERICAINE, MIA FARROW,RELEVE LE DEFI CONTRE LA POLIO AU NORD KATANGA

L’ambassadrice de l’Unicef, Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, a séjourné depuis samedi soir, 18 février 2012, à Kalemie. La star américaine a fait une courte escale à Lubumbashi, puis à Manono avant d’atteindre Kalemie. Mia Farrow est venue s’informer sur les activités de vaccination au Nord du Katanga. La Coordination du PEV, Programme élargi de Vaccination, a déclaré s’attendre beaucoup de cette visite pour la relance des activités du Programme Elargi de Vaccination de routine aujourd’hui arrêtées faute de moyens des financements.
L’agenda de l’ambassadrice de l’UNICEF a été chargé au cours de cette visite de 48 heures au Nord-Katanga. Mia Farrow s’était rendue au village de Kasambondo, une localité située à 25 km à l’Est de Kalemie pour un entretien avec les relais communautaires dans la lutte contre la poliomyélite. Puis, elle a visité le Centre de Santé de Tabacongo, le Camp des Déplacés de Miketo situé à une trentaine 30 km au Nord-ouest de Kalemie. Enfin Mia Farrow a effectué lundi un aller et retour sur la localité de Nyunzu.
Dans la région du Nord-Katanga, la poliomyélite a déjà fait 20 victimes les deux dernières années. Avec tous ses interlocuteurs, il a été question des activités de vaccination. Mia Farrow en a profité pour appeler la communauté à se mobiliser contre la poliomyélite dans le nord Katanga. Je reconnais que l'on parle des groupes refractaires à la vaccination dans le Nord Katanga, mais les gens doivent comprendre que les enfants ont des droits qui doivent être protegés afin qu'ils grandissent dans des bonnes conditions. C'est un devoir pour chaque parent et c'est un droit pour chaque enfant d'être vacciné pour vivre demain dans un monde sans une seule et nouvelle victime de poliomyélite, a-t-elle déclaré.


A titre de rappel, Mia Farrow a été citée en 2008 par le magazine américain Times comme étant l’une des personnalités les plus influentes de la planète dans la lutte. A Kalemie, la Coordination du PEV qui s’est réjouie de cette visite compte profiter de cette occasion pour obtenir un plaidoyer en faveur des activités du PEV de routine. Ces activités sont aujourd’hui arrêtées faute de moyens.

mardi 14 février 2012

NORD KATANGA:LE FOYER MINIER DE KISENGO, LE FOYER DES IST

Au Nord-Katanga, le Centre de Santé de Kisengo dans le Territoire de Nyunzu tire la sonnette d’alarme sur l'augmentation des infections sexuellement transmissibles qui battent le record parmi les malades reçus. C’est entre 100 et 200 nouveaux cas d’infections sexuellement transmissibles que cette structure sanitaire reçoit chaque mois dans ce foyer minier de plus ou moins 14 mille âmes. Les infections sexuellement transmissibles occupent actuellement la première place des maladies qui sévissent dans ce foyer minier, a indiqué jeudi, 9 février 2012, l’infirmier titulaire à la délégation de la Monusco partie en mission d’évaluation de la situation sécuritaire dans le foyer minier de Kisengo, situé à 190 km à l’Ouest de Kalemie.
Avec une moyenne mensuelle de 100 à 200 nouveaux cas, les infections sexuellement transmissibles prennent la tête du peloton des maladies à Kisengo, a affirmé l’Infirmier traitant du centre. 200 nouveaux cas d’infections par mois dans un village de près de 14 mille habitants, cela a de quoi s’inquiéter, précise Papy Tambwe.
A Kisengo, il y a d’abord la syphilis avec beaucoup de complications qui arrive en tête des infections fréquemment soignées. Il y a aussi la blennorragie. La candidose arrive en troisième position des infections sexuellement traitées. Les cas de VIH-SIDA ne sont pas exclus.


Le Centre de Santé de Kisengo attribue cette flambée des infections sexuellement transmissibles au vagabondage sexuel des habitants. La plupart des personnes contaminées déclarent pratiquer des relations sexuelles non protégées. Le responsable du centre a fait savoir un autre motif d’inquiétude que le préservatif n’est pas dans les mœurs des habitants : les femmes pratiquent la prostitution, et souvent sans la moindre notion de pouvoir se protéger au moyen des condoms. L’association féminine des Mamans Uzima de Kalemie a dernièrement procédé à la distribution des préservatifs auprès des mamans du foyer minier de Kisengo ; mais ce n’est pas tout le monde qui a accepté l’offre, a précisé Papy Tambwe.
Les responsables du centre de santé se disent être à la recherche des partenaires non seulement pour les aider dans leurs efforts de sensibilisation sur les infections sexuellement transmissibles, mais aussi dans la lutte des autres maladies meurtrières dans ce foyer minier. C’est notamment l’anémie due au paludisme, les maladies respiratoires ainsi que les maladies diarrhéiques.

KABALO:LES PLUIES JETENT DES CENTAINES D'ENFANTS DEHORS

Au Nord-Katanga, beaucoup de pluies sont signalées depuis le mois de janvier dans le Territoire de Kabalo. Une localité située à 300 km sur la voie ferrée à l’Ouest de Kalemie. Ce qui est une exception là-bas. Les conséquences de ces pluies torrentielles sont quasiment importantes dans le domaine de l’éducation: beaucoup d’écoles construites à briques adobes ( Comme ici sur photo, l'école primaire de la communauté CEBA au Quartier Kapulo) se sont effondrées. A la sous-division de l’EPSP, Enseignement primaire, secondaire et professionnel, on se dit débordé par le nombre d’écoles sans locaux.
Devant cette difficulté à pouvoir encadrer plusieurs centaines d’élèves et leurs enseignants jetés dehors, le chef de sous-division lance un appel à l’aide. Symphorien Kibanza Kya Kishona déclare que les cas de l’Ecole Primaire Nkanda ; c’est plus de 500 élèves qui sont touchés. L’Ecole Primaire 1 Mwanga, c’est au-delà de 400 élèves qui manquent un abri scolaire. Pour tous ces enfants, le chef de la sous-division ne sait comment il faudrait les encadrer.
Toutefois, des solutions intermédiaires sont trouvées en urgence. Là où il y a encore quelques classes qui ont résisté aux eaux des pluies, la sous-division est obligée dans certaines écoles de faire la double vacation. Et là que ce n’est pas possible, le secours provient d’autres écoles pour héberger les enfants sans bâtiments scolaires.
Symphorien Kibanza Kya Kishona lance un SOS avant d’atteindre la saison sèche, de manière que des dispositions soient prises pour pouvoir réhabiliter ces écoles sinistrées.

jeudi 2 février 2012

TANGANYIKA: LES PERSONNES ADULTES, CIBLE DE LA NOUVELLE CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LA POLIO

A Kalemie, les autorités sanitaires sont décidées de bouter dehors la poliomyélite sur l’ensemble de District du Tanganyika. Pour preuve, deux millions et plus de personnes, même les adultes, sont la cible de la nouvelle campagne de vaccination qui arrive au troisième jour des opérations. La campagne se déroule alors que la maladie a déjà fait 20 victimes au Tanganyika.

C’est au total 2 800 000 personnes que la nouvelle campagne de vaccination cible au Tanganyika. Les nouveau-nés et les personnes de troisième âge sont aussi attendues par cette opération.
Les autorités sanitaires de District sanitaire de Tanganyika manifestent leur inquiétude de constater que l'étendue du Tanganyika est devenue un réservoir du virus sauvage de poliomyélite. Des dizaines de victimes sont constituées à 85% des cas chez les personnes réfractaires non seulement à la vaccination mais aussi à plusieurs autres activités notamment l’éducation des enfants et l’enrôlement citoyen.

Tout en restant dans les chiffres, 10 cas de polio virus sauvage du type 1 ont été constatés, notifiés et confirmés en 2010, par l’INRB à Kinshasa. 12 autres ont été retrouvés en 2011 au Tanganyika. Une situation qui s’intensifie malgré les efforts que déploient à la fois les acteurs de santé mais aussi des partenaires traditionnels dans la lutte comme l’UNICEF, l’OMS, la Monusco.


Un nouveau cas suspect de paralysie flasque aigue vient d’être retrouvé en début de cette année de 2012 chez un homme de 45 ans dans la zone de santé de Kansimba au Territoire de MOBA, à 150 km sur le lac Tanganyika au sud de Kalemie. Les autorités sanitaires et civiles ont arrêté dans cette lutte entre autres stratégies, le porte à porte et des sites fixes avancés. Il y a aussi l’appel lancé aux parents pour le respect du calendrier vaccinal amorcé dans des consultations préscolaires. Et pour parvenir aux résultats attendus, les parents sont appelés à accepter le vaccin; le seul moyen considéré comme peu couteux et efficace.
La congélation de plus de 2 millions de doses de vaccin vient d’être rendue possible grâce au concours de la MONUSCO alors que toute la ville est privée d’électricité bientôt un mois à cause de la panne de la centrale de Bendera.