mercredi 30 avril 2008

KALEMIE: CRIMINALITE A LA HAUSSE


A Kalemie, environ 500 personnes du quartier résidentiel de Dav ont organisé samedi 26 avril 2008 une marche pacifique sur l’Avenue Lumumba contre la hausse de la criminalité dans cette partie de la ville. Au bout de leur marche, les manifestants ont déposé un mémorandum au Commissariat de District du Tanganyika pour interpeller les autorités à mettre les criminels hors d’état de nuire. Réagissant au mémorandum, le Commissaire de district assistant en charge de l’Administration, Modeste KABAZI, a annoncé au nom des autorités civiles la tenue samedi soir d’une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité pour étudier et envisager des solutions au problème que posent des manifestants.

Les manifestants marchaient sous le rythme de la fanfare et des coups de sifflets, les uns portant des calicots et d’autres des banderoles sur lesquels on pouvait lire : Vol, Stop au Dav, Habitants de Dav abandonnés à notre triste sort, Crions SOS. Le quartier résidentiel de Dav compte environ 530 maisons. Selon Patrice Buzito, le représentant des manifestants, la moitié des maisons de ce quartier a connu depuis ces 6 derniers mois au moins une visite des voleurs à mains armées. Les bandits ciblent les biens des maisons et dans les rares cas, les coupables maitrisés ont déjà été mis à la disposition de la police. Dans ce quartier, habitent en majorité certains agents de la MONUC, ceux des agences du Système des nations Unies ou d’autres commerçants.

Les habitants de Dav conduits par le Chef de l’Avenue Dav, Kikoy Mango, ont déposé un mémorandum au Commissariat de District dans le but de mettre les autorités devant leurs responsabilités. Patrice BUZITO KAHITE, représentant des manifestants, a déploré au cours de son adresse l’état vétuste de la Prison Centrale de Kalemie. Dans cette prison, les détenus et d’autres condamnés dangereux réussissent facilement leurs évasions pour revenir sur leurs opérations dans la cité. Seuls les prisonniers volontaires savent purger leurs peines dans la prison, a-t-il ironisé. Les habitants demandent aux autorités de la place le transfert des prisonniers dangereux à la Prison de Buluo au Sud de la Province du Katanga, non loin de Lubumbashi. A cette recommandation, les manifestants interpellent la Police nationale à rechercher tous les évadés de la prison qui errent sans être inquiétés dans la ville, créant la peur et la désolation parmi les populations.

Le Commissaire de District assistant en charge de l’Administration, Modeste KABAZI, a promis aux manifestants de le juger dans un proche avenir non sur sa parole mais sur ses actes. Modeste KABAZI a annoncé, au cours de cette audience, la convocation d’une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité pour statuer sur les revendications des habitants.

Aucun incident n’est signalé dans cette démonstration populaire qui a bénéficié d’un encadrement des éléments de la police nationale.

Par ailleurs, la hausse de la criminalité que décrient les manifestants sur la ville de Kalemie est illustrée ces derniers jours par des cas d’actes de vandalisme et de vols à mains armées ou de vols à l’arme blanche. En l’espace d’une semaine et demie, trois cas d’attaque à la machette viennent d’être enregistrés sur des populations civiles dans la cité de Kalemie. Le premier concerne un jeune homme d’environ 35 ans de Quartier Kapulo. 3 voleurs dont l’un bien armé et deux autres munis de machettes se sont infiltrés vendredi 18 avril à 2 heures du matin dans sa maison après avoir brisé la porte. Un deuxième concerne un habitant du Quartier Regeza qui a connu la visite des bandits dans sa maison autour de 2 heures du matin. Ils ont vidé la maison et administré des coups à la victime. Ces actes sont perpétrés par des hommes en armes non autrement identifiés. Tous les deux cas sont admis dans des centres de santé et soignés à leurs frais.

Le dernier cas d’attaque à l’arme blanche remonte à mercredi 23 avril à 19 heures pendant que la ville était privée d’électricité. Un étudiant du Centre Universitaire est tombé victime au sortir d’un Cybercafé en plein centre ville. Il git à présent dans un lit d’hôpital, la tête portant des boursouflures.
La victime témoigne avoir auparavant reçu un coup de téléphone et cherché à savoir, les agresseurs munis des couteaux n’ont pas pu répondre.

Selon d’autres témoignages, la nouvelle opération de vols enregistrés sur la ville de Kalemie s’effectue avec beaucoup de minuties. Certains habitants n’hésitent pas de parler des coups de vols montés par des professionnels. Le deuxième cas, le plus spectaculaire aux yeux de nombreux habitants, est assez éloquent. Les voleurs ont ciblé un dépôt d’une maison de commerce. Selon Dorcas SELEMANI, la fille du responsable de la maison où fonctionnent les Ets MUNGU ABIGABA, 250 kg de coltan sont partis vers le lac Tanganika pour une destination inconnue. Dans ce vol, aucune victime n’a été déplorée.

Sur le même chapitre, l’Hôpital Général de Référence de Kalemie déplore le vol qui a touché la même semaine le dépôt pharmaceutique. Le Dr Frank BITILAZI fait état d’un vol qui a réussi à dévaliser les médicaments antirétroviraux pour les malades vivant avec le VIH-SIDA, quelques équipements de chirurgie et 2 ballots de moustiquaires soit 80 pièces volées.

Devant cette situation de recrudescence de la criminalité, l’Inspection de la Police Nationale appelle les habitants à plus de collaboration avec des éléments en patrouilles. Elle entrevoit dans un avenir proche des séances de sensibilisation dans des lieux publics comme les marchés sur les stratégies à adopter pour de décourager les criminels. L’Inspecteur Adjoint Bienfait KUBOTA, Chargé des Opérations et des Renseignements, a décidé pour sa part de mobiliser tous les éléments de la Police sur la ville. L’inspecteur qui promet de traquer les bandits n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude du fait que, selon lui, la criminalité qui avait touché l’extérieur de la ville gagne du terrain sur le centre ville.

mercredi 23 avril 2008

La vie du Club:Centre d'Alphabétisation


Au Club UNESCO Ntcheko, femmes adultes et filles mères bénéficient d'un même traitement que cela soit dans la formation à l'alphabétisation ou dans l'apprenstissage de petits métiers comme la coupe et couture simple et rapide. Au Centre, le slogan " il n'est jamais trop tard pour apprendre" anime l'esprit des femmes et filles mères dans leur formation commune.

La Semaine du Club UNESCO Ntcheko en avril


L’UNICEF assiste le Centre d’Espace Communautaire d’Éveil du Club UNESCO Ntcheko dans la Cité de Kalemie.

Le Club UNESCO Ncheko a bénéficié vendredi 18 avril 2008 d`une assistance en kits de l`UNICEF pour enfants de 3 à 5 ans encadrés au Centre d`Espace Communautaire d`Éveil de la Cité de Kalemie. L'appui de l’UNICEF est composé de 288 crayons dont 144 de couleur bleue, 30 crayons de couleurs, 30 colles à papiers, 20 nattes, 5 rames de papiers, 5 paires de ciseaux, 3 sachets de 6 pièces des poupées chacun, 2 ballons de football pour enfants, 1 tableau noir en bois portable, 1 seau en plastiques, des cartes murales et divers autres objets et jouets pour enfants. C’est au total 259 enfants encadrés au Centre d'Espace Communautaire d'Eveil du Club UNESCO Ntcheko qui sont touchés par cette assistance. L`appui de l`UNICEF intervient deux semaines après la visite éclaire de Mme Chantal DIMBELE, Chargée de l`Éducation à l’UNICEF, au Centre d`Espace Communautaire d`Éveil que le Club UNESCO Ncheko a ouvert le 6 mars. Ce centre est né au Club UNESCO Ntcheko après la rencontre en février des associations actives dans le domaine de l`éducation et le bureau de Division de l`Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel – EPSP Katanga III en partenariat avec l`UNICEF. Une activité placée sous la supervision de l’Inspecteur BEYA LUMWANGA, Chargé du Programme d’Espace Communautaire d’Éveil (ECE) à l’Inspection Provinciale de l’ESPS Katanga III de Kalemie. Les kits de l`UNICEF arrivent au Club UNESCO Ntcheko au bon moment où ils étaient fortement attendus par des enfants. Depuis le début de l’action en mars dernier, les activités ludiques n’étaient pas largement exploitées au Centre faute de matériels appropriés. Les kits viennent ainsi augmenter la capacité des enfants à se détendre davantage. L’occasion offerte aux femmes encadreuses de renforcer les possibilités de développer les valeurs morales, altruistes et sociales parmi les enfants. La plupart des enfants proviennent des familles pauvres où la majorité des parents, spécialement des femmes, passent plus de temps loin de leurs maisons. Une situation qui contraint la plupart des enfants de grandir sans surveillance et dans un environnement qui ne favorise pas le développement de bonnes vertus. Pour le Club UNESCO Ntcheko, l’assistance de l’UNICEF vient ainsi redynamiser les activités réalisées pour la petite enfance au cœur de la Cité de Kalemie. Au Centre, une nouvelle vie s’organise dans un nouvel environnement. Le Club UNESCO Ntcheko devient petit à petit une nouvelle école de la vie, un nouvel acteur du développement social et éducatif des enfants et de la femme et de la fille au cœur de la Cité de Kalemie.
Il est à noter que l`assistance en kits de l`UNICEF a ciblé aussi trois autres centres qui encadrent des enfants de 3 à 5 ans sur les quatre axes de la ville de Kalemie ; soit environ 700 enfants de familles pauvres qui bénéficient d’un encadrement adéquat ouvrant ainsi, au bout de la préparation dans les centres, leur voie à l’école primaire au même titre que des enfants de familles aisées admis dans des structures formelles d`enseignement maternel.

dimanche 13 avril 2008

KALEMIE: DES ENGINS POUR LA REFECTION DES ROUTES


Le gouvernement de la Province du Katanga vient de doter le District du Tanganika des engins pour la réhabilitation des routes. L’Atelier routier de l’Office des Routes compte à ses actifs cinq engins pour assurer des travaux en réponse aux attentes des habitants. Sur place, les populations s’interrogent sur les priorités que les autorités envisagent dans la réfection des routes.

Le gouvernement de la Province du Katanga vient en fin mars de doter cinq engins motorisés pour la réfection de routes dans le District du Tanganika. Il s’agit d’une niveleuse, d’une chargeuse, d’une tractopelle, d’un compacteur et d’un bulldozer. Le Chef de Chantier à l’Office des Routes, Tambwe HADISI, se dit rassuré de partir sur du bon pied pour le travail des routes. Selon lui, les engins offrent maintenant la possibilité de faire le reprofillage, le rechargement, l’excavation des matériaux et les travaux de damage des routes. Le personnel qualifié existe sur place, indique le Chef HADISI, même si le complément des mains d’œuvre nécessaires est à recruter sur place. Une manière de créer l’emploi pour les jeunes désœuvrés, poursuit-il. Toutefois, les camions transporteurs de matériaux manquent à l’actif des engins qui doivent répondre aux besoins, fait observer Tambwe HADISI.

La Société des Chemins de fer du Congo, SNCC, a assuré le transport de tous ces engins de Lubumbashi, chef-lieu de la Province du Katanga, à Kalemie dans la partie du Nord de la province.

L’arrivée des engins que le Gouverneur de la Province, Moise KATUMBI CHAPWE a mis à la disposition de District du Tanganika, est pour de nombreux habitants de Kalemie un motif de soulagement accompagné de joie et d’espoir. Le sentiment de joie et d’espoir à cause de l’état actuel des routes que les populations voudraient voir réhabilitées en urgence. La plupart des routes d’intérêt national et des routes de desserte agricole sont en mauvais état voire impraticables. A cet effet, les avis des populations et ceux des autorités divergent quant à la question sur des priorités à accorder au démarrage des travaux. Beaucoup pensent que les travaux de réfection des routes doivent être accélérés sur la ville d’abord. L’aménagement de l’artère principale de Kalemie, en l’occurrence l’Avenue Lumumba, revêt un caractère urgent. Ils disent comme Déogratias MBUYU, un habitant du Quartier Dave, un quartier résidentiel, que c’est l’avenue Lumumba qui est le reflet de l’image de Kalemie. Amorcer des travaux sur la ville, c’est désenclaver des quartiers entiers et d’autres villages environnants aujourd’hui séparés par des ravins et des routes cassées par les eaux de pluies.

Par contre, cet avis ne rencontre pas l’assentiment des populations paysannes. Pour la majorité des habitants de villages environnants, les engins doivent prioritairement aménager les grands axes routiers ; en d’autres termes, les routes de desserte agricole devenues aujourd’hui difficiles d’accès. Pour ces populations, il y a beaucoup de denrées agricoles qui pourrissent des années durant à cause du mauvais état des routes. La réfection urgente des routes assurera l’évacuation rapide des produits de champs par la voie routière. Les moyens de transport posent problème dans la région. Et les mois de la campagne agricole (les mois de récolte dans la région) pointent à l’horizon, fait observer MAPESA KIBAWA, un habitant du village de Kalunga, à la périphérie du Nord Ouest de Kalemie.

Pour MAPESA KIBAWA, il faut privilégier les routes qui mènent aux villages, greniers agricoles, pour garantir l’approvisionnement du centre de Kalemie en produits agricoles. Atteindre les villages, souligne-t-il, c’est résoudre les problèmes de pénurie alimentaire que rencontrent souvent les habitants de la ville. Beaucoup de produits agricoles pourrissent dans des granges en brousse faute de transport sans compter ce que la pluie détruit depuis plusieurs années à cause des routes abîmées.

Le ballon lancé dans le camp des autorités pour étudier minutieusement la question n’a pas tardé de bondir. Le Commissaire de District du Tanganika, Jean-Rigobert Tshimanga, saisi de la question, dit donner la priorité aux routes d’intérêt national qui débouchent à d’autres territoires voire d’autres districts de la province. L’ouverture de ces routes une fois réalisées, suivront enfin les travaux de réhabilitation des routes de desserte agricole qui ne sont d’ailleurs pas nombreuses à en croire aux dires du Commissaire Jean-Rigobert Tshimanga.

Avant le coup d’envoi, les jeunes recrutés à l’Office des Routes apprennent déjà à conduire des engins ; une manière de créer l’emploi et surtout résorber le chômage parmi les jeunes désœuvrés, a indiqué le Chef de Chantier TAMBWE HADISI.

KALEMIE: FEMMES VENDEUSES DE CRUCHES


Qu’est-ce qui reste des hommes ou des femmes lorsqu’ils (elles) n’ont pas tout oublié ?Leur culture, dit-on. Parmi les occupations des femmes de Kalemie, il y a à noter aussi le modelage au moyen de l’argile. Ici des femmes de Marché Lukuga exposent pour la vente des cruches obtenues dans de l’argile et travaillées avec art.

KALEMIE:AUGMENTATION DE NOMBRE D'EVASIONS A LA PRISON CENTRALE


Au Nord Katanga, le Tribunal de Grande Instance a siégé en mars dernier en Chambre Conseil à la Prison Centrale de Kalemie. Le président du Tribunal, Luc KAPOSO, justifie ce déplacement pour éviter l’évasion des prévenus. La chambre a traité sur place 45 dossiers de prévenus du parquet sur les 165 détenus, condamnés et prévenus compris, de la Prison Centrale de Kalemie. La Prison Centrale compte en ce mois 16 prévenus militaires poursuivis pour viol et vol à mains armées et 108 prévenus civils dont deux femmes.

A la Prison Centrale de Kalemie, le nombre d’évasions est revu à la hausse depuis l’année 2006. Le registre d’évasions est bien garni. Un tableau pris en vrac illustre le nombre de cas enregistrés à la Prison Centrale : 14 évadés en décembre 2006 ; en 2007, 4 en février, 17 en avril, 4 en juillet et 30 évadés la nuit du 24 au 25 décembre et en 2008, 2 évadés viennent d’être signalés à la Prison Centrale de Kalemie. Sur la ville, l’inquiétude grandit parmi les habitants qui redoutent l’augmentation des cas de criminalités. La plupart des évadés sont des condamnés dangereux voire des bandits de grand chemin poursuivis pour viol, violences sexuelles ou vol à mains armées. Parmi ces évadés condamnés se retrouvent des militaires impliqués dans des sales coups. L’avant dernière évasion considérée par plusieurs observateurs comme la plus spectaculaire a eu lieu lundi 24/3/2008 à 15h15, qui a vu deux prisonniers trouer dans le mur de la Prison et s’effrayer un chemin à l’insu de la vigilance des gardes. 5 autres prisonniers dont 2 condamnés l'un à 20 ans et l'autre à 5 ans et trois prévenus du Tribunal de Grande Instance de Kalemie se sont également évadés de la Prison Centrale. La Directrice de la Prison, Adèle Mutingwa, a déploré impuissamment l'insuffisance des effectifs de gardes commis à la prison. Les prisonniers ont profité de l'absence de trois policiers sur les miradors pour réaliser leur forfait, indique la directrice.
La masse d’évasions enregistrées tous ces derniers mois préoccupe les autorités locales, indique Mme Adèle. La Directrice de la Prison dénonce entre autres facteurs qui favorisent les évasions des prisonniers, la vétusté des infrastructures abritant la prison centrale. La construction de cette prison remonte à 1948, à l’époque coloniale. Une construction réalisée sans ciments. Un simple coup de couteau dans le mur suffit pour enlever de la chaux et obtenir un grand trou dans le mur de la prison, a constaté un policier de garde. Nous restons tout le temps sous une tension permanente parce que nous ne savons pas exactement quand est-ce qu’un mur pourrait être troué, a renchéri un autre policier de garde.
Il y a ensuite une grande végétation autour de la prison. Il y a l’absence de l’électricité. Il y a aussi un grand ravin provoqué par des érosions de pluies qui menace la prison. Un mur latéral du bâtiment pénitentiaire a cédé obligeant ainsi de grandes modifications à l’intérieur de blocs de détenus. Des trois grands blocs construits au départ, il en reste deux transformés en quatre cellules dont l’une est réservée aux femmes. Nous vivons presque étouffés, a constaté un prisonnier.
Cette situation inquiète au plus haut niveau les autorités locales. Les autorités civiles, judiciaires et militaires ont décidé en avril 2007 de la délocalisation des prisonniers de la Prison Centrale vers trois sites de détentions provisoires, à savoir : le Camp Marin où sont logés les militaires de la 1ère Région Navale, l’Amigo de l’Auditorat militaire Garnison de Kalemie et l’Amigo de la Brigade des FARDC.
L’épidémie de cholera qui a sévi au Camp Marin parmi les prisonniers sans faire des victimes a brisé les dispositifs ainsi constitués. Les autorités ont suspendu la prolongation de la détention dans les sites. Tous les prisonniers ont été retournés à la case de départ c’est-à-dire à la Prison Centrale.
Saisi de la situation, le Gouverneur de la Province du Katanga a affrété un avion pour évacuer les condamnés dangereux vers le Centre pénitentiaire de Buluo non loin de Lubumbashi au Sud de la Province. Une opération porteuse d’espoir et surtout souhaitée par tous, les autorités comprises ; mais une opération qui n’a duré que trop peu de temps laissant le problème résolu à moitié, a conclu un policier de garde.
La solution durable, dit Adèle Mutingwa, réside dans la construction d’une nouvelle prison qui répond aux nouvelles exigences; la population a augmenté et le centre pénitentiaire n’est plus en mesure de contenir tous les condamnés provenant de six territoires du District de Tanganika.

samedi 5 avril 2008

A la découverte de Kalemie:le Pont Lukuga


A Kalemie, le Pont Lukuga relit la Cité de Kalemie au Quartier Sinfo de part et d’autre de la rivière Lukuga. C’est l’unique voie de passage obligé qui permet la rencontre des habitants de Kalemie séparés par la rivière.

Nord Katanga:Kabalo, l'axe Katelwa-Katutu débarrassé des mines



A Kabalo, 300 km sur la voie ferrée à l’Ouest de Kalemie, l’ong danoise de déminage Dan Church Aid, DCA, en collaboration avec l’ong sud africaine MECHEM, a remis officiellement ce jeudi 3 avril l’axe routier Katelwa-Katutu, long de 6 km, aux autorités civiles de District du Tanganika. L’ouverture de cet axe routier intervient après des travaux de nettoyage effectués sur des mines et autres engins non explosés. L’événement s’est déroulé à Katutu, 12 km au Sud de Kabalo, en présence de nombreux habitants. Pour des populations, le danger est en partie écarté mais les activités des champs restent perturbées à l’intérieur des villages dans cette partie du Nord Katanga.

L’ouverture de l’axe Katelwa - Katutu est une victoire sur les mines, c’est en ces termes que le Commissaire de District assistant en charge de l’Administration, Alexis KATEMPA KAYEMBE, s’est exprimé en coupant le ruban symbolique. L’axe Katelwa Katutu, long de 6 km, constituait une surface dangereuse à cause des mines anti-personnelles et des engins non explosés dans le Territoire de Kabalo.

Pour la petite histoire, Kabalo a été la ligne de fronts des armées belligérantes pendant la période trouble de 1998 . D’une part, l’armée du Rassemblement Congolais pour la Democratie – RDC - appuyée par les troupes étrangères et d’autre part, l’ex-armée du gouvernement avec ses alliés. Plus de 500 bombes sont tombées sur la tète de Kabalo. Et Kabalo est pour l’ong de déminage, Dan Church Aid, une zone dite dangereuse à cause du nombre excessif de mines et engins non explosés parsemés sur l’ensemble du territoire. La localité de Kabumba dans le territoire de Kabalo est, pour la meme source, le plus grand champ des mines qu’ait enregistré en particulier le District du Tanganika et la RD Congo en général.

L’ouverture de l’axe permet la circulation des personnes et des biens sans aucun risque, a affirmé le Commissaire assistant Alexis KAYEMBE. Le Commissaire se dit satisfait du désenclavement des localités longtemps séparées par des mines et autres engins non explosés.

La situation de mines dans le District du Tanganika reste encore préoccupante. Selon Dan Church Aid, le Katanga représente à lui tout seul, 581 zones dangereuses. Le District du Tanganika constitue l’une des surfaces à surveiller à cause des mines. Selon la même source, le Territoire de Manono vient en seconde position après le Territoire de Kabalo. Il y a aussi la localité de Nyunzu. Toutefois les deux dernières localités, Manono et Nyunzu, représentent des réalités tout à fait différentes telles que Nyunzu possède plusieurs zones minées mais en petites surfaces dites dangereuses tandis que Manono représente une carte dont la situation sur les mines reste préoccupante ; Manono compte moins de zones minées, 4 seulement, mais en très grande surface souillée, indique APAME SAIDI, Chef du Programme National de Déminage auprès de Dan Church Aid.

Sur l’axe Sud de District du Tanganika, la région qui couvre les localités de Pepa, Kapondo et Lofwasi, entre le Territoire de Moba et le Territoire de Pweto, a été considérée par les ongs de déminage comme une région à risque de mines. Les travaux de déminage encours d’exécution par l'Ong MAG, Mines Group Advisory, ont réduit sensiblement le risque des mines dans cette partie de la Province du Katanga.
Par ailleurs, le Territoire de Kongolo constitue pour les ongs de déminage, la seule surface la moins concernée par les problèmes des mines au District du Tanganika.

Toutefois, le Katanga totalise 224 victimes de mines, enfants, femmes et hommes confondus, dont la majorité se trouve à Kabalo et spécialement dans les villages environnant Kasinge, Munekelwa et sur la route qui mène vers Kakuyu, affirme Dan Church Aid dans son dernier rapport sur la situation de mines publié à l’occasion de la Journée Internationale de lutte contre les mines anti-personnelles. Ce qui a pour conséquence, la diminution des activités champêtres dans ces secteurs à cause de mines.

Sur ce tableau sombre des mines, une note positive tout de même : la sensibilisation qui a été menée par les Ongs de déminage dans les zones dites dangereuses a fait considéraiblement diminuer le nombre de victimes des mines anti-personnelles parmi les populations.

vendredi 4 avril 2008

A la découverte de Kalemie: la baie de Tembwe


La localité lacustre de Tembwe est située à 150 km sur le Lac Tanganika au Sud de Kalemie. Tembwe est un endroit où les activités de pêche sont florissantes. Tembwe, c'est aussi sa baie splendique qui attire de nombreux voyageurs de passage en bateau ou en hélicoptère pour Moba.

KALEMIE:DES VOYAGEURS AU DESSUS DES WAGONS


Deux morts et un blessé grave, tel est le bilan de l’accident survenu lundi, 31 mars 2008 à Kalemie abord d‘un train marchandises transportant des containers en provenance de Kamina. Les victimes, un capitaine et un lieutenant des Forces Armées de la RD Congo - FARDC- ont été retrouvées coincées entre des containers dans un wagon plat. L’accident s’est déroulé à la porte de la ville de Kalemie lorsque le machiniste a tenté de réduire la vitesse avant d’accéder à une bifurcation. Les containers non immobilisés se sont déplacés. A la Direction de la Région Est de la SNCC, la réaction n'a pas tardé. Il s’agit bien des voyageurs clandestins inconnus par la société. L'infortuné grave a vite été admis à l’Hôpital Général de Référence de Kalemie.
Le nouvel accident suscite différentes interrogations parmi les populations sur la sécurité de voyage abord de train. Certains voyageurs rencontrés sur le lieu du sinistre, non loin de l’Hôpital Général de Kalemie, expliquent que des gens risquent leur vie en montant au dessus des wagons par manque de trains voyageurs réguliers. D’autres dénoncent l'absence des mesures, l’impunité qui sévit partout et d’autres encore la corruption qui gangrène la société congolaise. Les voyageurs éprouvent beaucoup de facilités à ''traiter'' avec les agents de surveillance qui convoient le train que de payer des billets.
La Société Nationale des Chemins de fer du Congo, SNCC, organise régulièrement des trains marchandises et bientôt une année un seul train rénové qui relit la ville de Lubumbashi, chef lieu de la Province du Katanga au Sud, à celle de Kalemie au Nord Katanga, a fait observer un chef de service du transport de la SNCC. Le billet de voyage, abord de ce train de luxe, coûte 96 dollars américains en 3e classe de Kalemie à Lubumbashi. Une place en 2e est payée 121 dollars et en 1e classe de luxe, 152 dollars américains pour couvrir la même distance. Dites-moi qui peut aborder ce train si ce n’est que monter au dessus des wagons pour arriver à destination; la vie est difficile et les gens n’ont pas de choix pour voyager, a dit Célestin Bangwa, un voyageur. Le train Rénové, c’est un train rapide, c’est vrai mais il est exorbitant pour être accessible aux nombreux habitants de la région. Les autorités doivent penser à une solution intermédiaire en organisant un train ordinaire favorable aux populations sans ressources, a conclut Marie Yohari, une voyageuse portant un enfant dans le dos, les bagages sur la tète.
Dans la province comme dans tout le pays, la plupart des entreprises sont en faillite et les activités agricoles n’ont pas encore porté des fruits d’avant guerre. Le secteur de l’emploi rencontre d’énormes difficultés et les moyens de communication posent de sérieux problèmes. Les routes sont impraticables et les voies fluviales inaccessibles. Le chemin est encore long pour voir les gens se déplacer sans peine, a tenu à conclure Asani Djumaini, un autre voyageur.