dimanche 30 mars 2008

A la découverte de Kalemie: le Quartier Dave


Le Quartier Dave est une nouvelle cité de la ville de Kalemie qui vient de connaître une expansion spéctaculaire qu'il y a dix ans auparavant sur la côte du Lac Tanganika. Ce quartier enregistre de nouvelles constructions depuis la période de guerre grâce en partie à la présence de la Mission de l'Organisation des Nations Unies au Congo - MONUC - et des agences du système des Nations Unies qui ont créé l'emploi à certains habitants de la ville. De la brousse sont sorties des maisons, et la vie des habitants change aussi.

DES ELEVES AU CHEVET DES MALADES


L’Hôpital Général de Référence a réceptionné vendredi 28 mars un lot de matériels composés de 131 lits, 438 draps de lits et 60 couvertures. Ce don du Gouverneur de la Province du Katanga arrive pour renforcer la capacité d’accueil de l’Hôpital, a tenu à indiquer le Dr Theo Munkubule, Médecin Directeur de l’Hôpital Général de Référence de Kalemie. 130 autres lits, 437 draps et 60 couvertures ont pris la route de Moba pour l’Hôpital Général de Moba-Kirungu alors que 150 moustiquaires imprégnées et 40 bâches doivent arriver au village de KAKERA où de nombreux habitants ont perdu en janvier dernier à cause des pluies torrentielles.
Au même moment où l’Hôpital Général reçoit ces matériels, une dizaine d’élèves de 4 écoles catholiques de Kalemie, Bakita A et Bakita B et Maendeleo 1 et Maendeleo 2, ont représenté des centaines d’autres élèves pour apporter ce samedi 29 mars une assistance en sel, sucre et savon à environ 200 malades de l’Hôpital Général de Kalemie. L’assistance a ciblé le Centre Nutritionnel, la maternité et d’autres pavillons de médecine interne. La collecte remonte à la période de carême. L’Animateur laïc diocésain de la Paroisse du Christ-Roi, Damien Kibwe, justifie l’action entreprise auprès des enfants pour préparer la conscience, le cœur, la personne humaine de nombreux enfants. Les enfants d’aujourd’hui constituent le monde de demain, dit-il. Pour cet animateur laïc, le monde actuel secoué par des troubles est un monde malade et les enfants vivent dans environnement qui n’inspire plus l’amour, la tolérance, la compassion. L’Animateur Damien Kibwe illustre sa réflexion en tirant des exemples sur les affres de la guerre, les violences, les viols et d’autres atrocités qui se sont produits en présence des enfants. Des exemples qui n’ont plus incité les enfants à agir dans le bon sens mais des exemples qui ont contraint beaucoup d’entre les enfants à rester ancrés et tournés vers le mal.
Pour sa part, Mme Marie SAKINA, Animatrice laïque du diocèse catholique de Kalemie-Kirungu, qui ne désespère pas, a accompagné les élèves jusqu’à l’Hôpital Général de Kalemie. Mme Marie a tenu à participer en personne à la distribution du don pour susciter dans les enfants des comportements positifs. Mme Marie dit ne pas être à son premier geste. Elle profite souvent des temps forts liturgiques, tels la période de l’Avant ou le carme pascal, pour sensibiliser en public des élèves sur différents thèmes de la vie comme la charité, l’entraide, l’amour du prochain, le sacrifice, le sens du pardon, Dieu et obtenir en retour des actions concrètes de la part des enfants. Il nous faut, dit Mme Marie, nous impliquer avec cœur et croire fermement à l’enseignement que nous dispensons par l’exemple pour préparer l’avenir des enfants. Les enfants, ajoute-t-elle, ont maintenant besoin de bons exemples ; la tâche des adultes consiste aujourd’hui à demeurer de modèles par excellence.
L’assistance même minime, modique ou insignifiante soit-elle mais venue d’un cœur qui apprend à donner n’a pas été refusée ni moins rejetée par un seul malade dans les pavillons où les élèves sont passés. Tous ont dit merci.

vendredi 28 mars 2008

A la découverte de Kalemie: village au bord du lac Tanganika



Village au bord du Lac Tanganika vers Moba non loin de la baie de Tembwe, à 150 km au Sud de Kalemie

POLEMIQUE AUTOUR DE LA DESTRUCTION DES KIOSQUES


Les autorités civiles de la ville de Kalemie procèdent depuis une dizaine de jours de mars à la destruction des kiosques construits sur l’artère principale de cette partie du Nord-Katanga. Cette opération vient de susciter une polémique dans la ville. Certains habitants approuvent la mesure mais d’autres pensent que les autorités se sont trompées de priorités.

L’Administrateur du Territoire de Kalemie, Jean Lumaniza, dit exécuter l’ordre qui émane de la hiérarchie au niveau de la province du Katanga. Le chef du service de l’Urbanisme et Habitat, District de Tanganika affirme, pour sa part, avoir reçu des instructions précises à ce sujet de la Division provinciale à Lubumbashi, chef-lieu de la province.

Pour procéder à l’opération de destruction, les agents du Service de l’Urbanisme et Habitat arrivent avant tout sur le lieu et dialoguent ensuite avec les propriétaires des kiosques. Dans la plupart des cas, les propriétaires font profil bas ; ils laissent ces agents eux-mêmes démonter des kiosques. Certains des kiosques sont construits en briques, d’autres en bois assemblés et beaucoup d’autres encore en tôles; le tout fixé dans le sol.
Quand les propriétaires résistent, c’est alors, constate Asani Mangili de la Place Kisebwe, que ces agents procèdent à la destruction brutale, à coup de barres de fer, pioches, etc. La scène fait mal au cœur, poursuit-il.
Toutefois, il y a parmi les propriétaires, ceux qui pensent qu’il faut se plier. Ils disent que « ces messieurs des cinq chantiers », comme les appelle Désiré Mulanga sur l’avenue Lumumba, ont raison. Les kiosques étouffent l’avenue principale ; il y a beaucoup de saletés avec ces kiosques et aucune notion de salubrité n’est observée. L’ordre doit partir de quelque part même si cela fait mal, conclut Désiré.
Il y en a qui résistent. Ils affirment que la situation n’est pas la même que l’on se retrouve à Lubumbashi ou à Kalemie. Lubumbashi, explique par contre Dieudonné Mulanga du Marché de Lukuga, n’a pas connu les affres de la guerre. L’économie locale est mise à genoux et aucun secteur ne crée l’emploi, renchérit Dieudonné. Ici, il y a eu des combattants démobilisés qui apprennent tant bien que mal à retrouver leur place dans la vie civile, à coller les morceaux pour vivre. Détruire leurs kiosques, c’est donc briser cet élan vers la vie civile, surtout, martèle Ernest Lobilo de la Cité de Kalemie, il n’y a aucune perspective de réinstallation.

Le reste de la population est plutôt sceptique quant à la réussite de cette opération. Elle ne pense pas que la démolition des kiosques puisse régler les problèmes d’assainissement de la ville. Des mesures semblables ont déjà été prises par le passé et le résultat a été tel que quelques jours après, les choses n’avaient toujours pas changé. Ensuite la mesure contraint aux habitants habitués à se procurer du savon , du sel, du sucre ou un papier à lettee à moindre distance de se rendre en ville ou au marché le plus proche où les activités commencent le jour à huit heures. Ensuite, la mesure frappe des populations qui vivent presqu’au jour le jour et sans économie à changer des habitudes, indique Alphonse Bitulu, de la Place des 4 Coins. Pour beaucoup encore, la réfection de l’avenue LUMUMBA, principale artère de la ville ,est devenue quasi impraticable aujourd’hui, à cause des nids de poule, des eaux stagnantes, de l’ensablement, des canalisations bouchées, et même de la brousse le long de la voie...
Pour beaucoup, la réfection de cette avenue doit être la priorité, au lieu de la destruction des kiosques sur cette même avenue, ce qu’explique Severin Tambwe, vendeur de cigarettes.

Tout en reconnaissant que ce n’est pas la priorité, le chef du Service de l’Urbanisme et Habitat parle de la nécessité de rétablir l’ordre et la propreté sur la ville quel qu’en soit le prix.
L’opération se poursuit donc cette fois encore à la cité de Kalemie ; une opération qui ne bénéficie d’aucune une assistance policière.

lundi 24 mars 2008

A la découverte de Kalemie


Le retour du remorqueur Yungu de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo, SNCC, de Kabimba sur le Lac Tanganika.

dimanche 23 mars 2008

LA SEMAINE DU CLUB UNESCO NTCHEKO


LA SEMAINE DU CLUB UNESCO NTCHEKO

Le Club UNESCO Ncheko est à ce mois de mars resté fidèle à la tradition dans la réalisation des activités qu`il mène sur terrain depuis plusieurs mois dans le domaine de l`éducation

Au Complexe Scolaire Zawadi, une action montée en pleine période de guerre depuis 1999 pour scolariser les enfants pauvres de la Cité de Kalemie, le Club a sollicité le concours d`un Inspecteur Itinérant pour effectuer une inspection pédagogique en vue d’améliorer la qualité de l`enseignement dispensé aux enfants en cours de scolarisation. Cette activité vient d’être organisée après plusieurs mois d`interruption suite au décès, pendant la période rouble, de l`Inspecteur Masimango qui s’occupait de l’encadrement pédagogique des enseignants.
L`Inspecteur itinérant KONGOLO KAMWENE a axé au courant de la semaine du 4 au 5 février sa visite d’inspection sur les méthodes d`enseignement et sur la tenue correcte des documents pédagogiques. L’occasion donnée aux enseignants d’améliorer la qualité de l’enseignement qu’ils dispensent et de parfaire surtout leur action sur les enfants mis à leur disposition.

Le Club UNESCO Ntcheko a salué l’action entreprise par l’Inspecteur KONGOLO et le souci qu’il a exprimé en visitant le Complexe Scolaire Zawadi. Cette visite ouvre la voie à l’Inspection d’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel – EPSP - de Katanga 3 d’encourager les œuvres que s’efforcent de mettre sur pied les associations de développement impliquées dans le domaine de l’éducation.

Par ailleurs, la déperdition scolaire enregistrée les deux dernières années et surtout au début de l’année scolaire en cours, a contraint la Direction du Club, de supprimer momentanément en octobre 2007 le cycle du secondaire.

Au Centre d`Alphabétisation et de Coupe et Couture des Femmes et Filles mères, l’encadrement se poursuit normalement. Cette activité, entamée le 19 avril 2006 avec environ 500 femmes et filles mères dont 350 en formation de coupe et couture simple et rapide et 150 en alphabétisation fonctionnelle, arrive cette année de 2008 à la 4e promotion. La formation dure six mois. Le cycle continue avec la même fréquence : les femmes formées cèdent la place aux nouvelles venues. Toutefois le Centre de Coupe et Couture a maintenu une trentaine de femmes et filles qui ont distingué dans leur prestation. Ce groupe travaille en prévision d’un Atelier de Couture que compte monter dans un avenir proche le Club UNESCO Ntcheko une fois l’équipement matériel attendu de l’Ambassade des USA- Kinshasa parvenu au centre.
Le Club UNESCO Ntcheko se félicite de l’appui en fournitures scolaires que l’UNICEF Antenne de Kalemie a mis le 13 décembre 2007 à la disposition du Centre pour la récupération et des femmes et des filles mères en formation.

Au Centre d`Espace Communautaire d`Éveil, les tous petits sont à l’honneur.
Depuis le 6 mars, le Club UNESCO Ncheko affiche complet dans les activités éducatives avec l`ouverture d`un Centre d`Espace Communautaire d`Éveil. Ce Centre encadre 233 enfants de 3 à 5 ans; des enfants issus des familles pauvres dans la Cité de Kalemie. Cette action vise la préparation des tous petits dès la petite enfance à acquérir des aptitudes et compétences sociales infantiles transmises dès la tendre enfance dans les cœurs et consciences des enfants qui passent par l`école maternelle. Beaucoup d’enfants de cette tranche d’âge ne bénéficient d’aucun un encadrement et vivent presqu’abandonnés dans la Cité de Kalemie.

L`action du Club UNESCO Ntcheko qui obtient un soutien de la communauté locale entre dans le cadre des priorités de développement des enfants que soutient l’UNICEF et la Division de l’EPSP par le canal de l’Inspection Principale d’enseignement chargée des questions de la petite enfance. Les parents ont consenti le projet au cours d`une assemblée générale tenue samedi 1er mars et ont décidé de participer mensuellement avec une contribution minimale de 500Fc; soit l`équivalent d`un dollar américain pour la réalisation du projet.

D’autres assistantes parvenues au Club UNESCO Ntcheko :

En début de janvier, Etienne Rougerie, Rédacteur en Chef de Radio Okapi à Kinshasa, a assisté les enfants de Zawadi avec une contribution, la deuxième du genre, de 150 dollars américains affectés dans les fournitures scolaires. La distribution des cahiers et des stylos à bille a eu lieu le 7 janvier dans la cour de l’école; une assistance qui a permis aux enfants de démarrer le deuxième trimestre sans peine.
Le 13 février, l’Information Publique de Mission de l`Organisation des Nations Unies au Congo – MONUC - a remis des cahiers pour les élèves de 3, 4 et 5e année du primaire et un ballon de football. Les activités ludiques sont renforcées au sein de l’école.
Le Club UNESCO Ntcheko a bénéficié le 14 mars d’un nouvel appui de Fédération des Enseignants(es) du Secondaire de l’Ontario – OSSFT - du Canada. Cette assistance vient aider le Club de compléter totalement le nombre de bancs pupitres, portés maintenant à 126 sur l’ensemble de 7 classes organisées au Complexe Scolaire Zawadi à raison de 18 par classe; des bancs pupitres qui posaient de sérieux problèmes et aux enfants du primaire et aux femmes et filles mères en formation. Les conditions d’apprentissage sont de loin meilleures pour l’ensemble des activites éducatives mises en œuvre. Le reste de l’assistance est affecté aux sacs de ciments pour les travaux de finition des bâtiments scolaires et de la clôture. Des bâtiments construits avec l’appui à la fois de Province de Limbourg en Belgique et d’Anne-Willings Grinda, ancienne fonctionnaire de l’UNESCO à Paris en France.

Perspectives d’avenir :

L’organisation matérielle de l’ensemble des activités qu’organise le Club UNESCO Ntcheko bute contre des difficultés. Les bâtiments construits comptent sept salles de classes. Les élèves du cycle primaire de Complexe Scolaire Zawadi sont reçus chaque matin en même temps que les tous petits du Centre d’Espace Communautaire d’Éveil. Le Centre d’Alphabétisation et de Coupe et Couture s’occupe des femmes et filles mères chaque après-midi dans les mêmes salles. Le Club envisage la construction d’un bâtiment de trois salles pour organiser à part le Centre d’Espace Communautaire d’Éveil. Ce nouvel espace à créer est une grande solution aux problèmes d’organisation qui étouffent le club.
Le Club UNESCO Ntcheko lance un appel aux hommes et femmes de bonne volonté pour l’aider à aider la communauté locale à trouver ensemble des solutions aux grandes questions de l'heure sur l’éducation des enfants pauvres de la Cité de Kalemie. Les contributions de chacun(e) d'entre vous sont toujours les bien venues. Le Club UNESCO Ntcheko a besoin de vous et vous tend la main tel qu'il ne l'a pas encore fait auparavant.


Qu'est-ce que le Club UNESCO Ntcheko, Centre UNESCO de Kalemie?


P R E A M B U L E

-Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit
des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ;
-Le caractère universel et global d’un nombre toujours croissant de problèmes nécessite la coopération se tous les êtres humains ;
-Il est du devoir et du pouvoir de chaque être humain d’œuvrer pour la paix et la compréhension internationales.

Nous, Membres du Club UNESCO NTCHEKO,

-Proclamons notre foi dans la mise en pratique des principes et programmes de l’UNESCO par la conduite d’activités servant les buts de son Acte Constitutif ;
-Contribuons au développement d’activités sociales, culturelles, éducatives ;
-Contribuons à l’encouragement de la communication entre les peuples afin de favoriser la compréhension mutuelle entre nos cultures et celles d’autres peuples du monde ;

Pour ce faire, réunis au même pied d’égalité, nous sommes décidés à :
- Etre une Association sans but lucratif
- Bannir toute forme de violence dans notre action
- Gérer un bien commun, être tolérants, rejeter toutes les formes
de discriminations afin d’œuvrer sur les objectifs du Club UNESCO NTCHEKO.

DES ORIGINES, DE LA FONDATION ET DES OBJECTIFS:

Le Club UNESCO Ntcheko a été fondé en 1983 à KABALO, District du Tanganika, Province du Katanga, par François-Xavier MYBE comme une Troupe de Théâtre.
Il est reconnu Club UNESCO par la Fédération Congolaise des Clubs UNESCO - FACU- à KINSHASA, le 02.11.1984, et prend le nom de Club UNESCO Ntcheko.
Le 02.11.1984 est considéré comme la date de sa véritable fondation.
Le Club UNESCO Ntcheko a une durée indéterminée.
Il a pour siège KALEMIE, sis 105, Rue Nyunzu, Quartier Dave, B.P. 8 KALEMIE 1;Katanga, RD Congo.
Tél. 00243 818 990 688, 00243 997 138 120.

E-mail : ntcheko_club@yahoo.fr .

Le Club UNESCO Ntcheko a pour but notamment :
- de proclamer sa foi dans la mise en pratique des principes et programmes de l’UNESCO par la conduite d’activités servant les buts de son Acte Constitutif ;
- de contribuer au développement des activités sociale, culturelle, éducative ;
- de contribuer à la formation civique, morale, intellectuelle, culturelle des Membres en les aidant à découvrir et à comprendre les transformations du monde dans le domaine de la science, la culture, l’éducation, la technique, la communication ;
- de contribuer à l’encouragement de la communication entre les peuples afin de favoriser la compréhension mutuelle entre nos cultures et celles d’autres peuples du monde ;

Le Club UNESCO Ntcheko s’interdit toute action ou prise de position en faveur d’organisation à caractère politique ou confessionnel.

SNCC:REMISE SOUS CAUTION DU REMORQUEUR ZONGWE


ACTUALITES DE KALEMIE


Au Nord Katanga…
Enfin, il est arrivé mercredi 19 mars au port de Kalemie, le bateau ZONGWE de la SNCC, après un mois et demi d’immobilité au port tanzanien de Kigoma. Le remorqueur ZONGWE vient d’être remis à la SNCC sous caution de 1000$US payés au Tribunal de Grande Instance de Kigoma en Tanzanie dans un dossier qui opposait la Société des Chemins de fer à une veuve.

L’affaire remonte à janvier dernier lorsque Mme NGALULA NGASHA, épouse de l’ex-agent KANYINDA decedé en septembre 2007, a déposé la plainte contre la Société des Chemins de fer pour réclamer les indemnités au Tribunal de Grande Instance de Kigoma en Tanzanie. M. KANYINDA était un agent cadre de la SNCC mais attaché au Port de Kigoma. La veuve a aussi accusé la SNCC de négligence ayant entrainé la mort de son mari. Le verdict est donc tombé le 10/01/2008 en faveur de l’ex-épouse. A cet effet, la SNCC a été sommée de payer 45000 $US, les frais de justice compris. La SNCC qui a perdu le procès a interjeté vite l’appel à la Cour de Tabora. Malgré les tractations et les différentes interventions qui ont même impliqué les membres de la représentation diplomatique au Consulat General et à l’ambassade de la RDC en Tanzanie dans cette affaire congolo-congolaise, le MV ZONGWE est resté placé en carénage pendant 45 jours au port de Kigoma jusque au payement des indemnités, a affirmé le Directeur de Région Est de la SNCC, LEYA MWENGE.

C’est le payement de 16000 $US sur 45000 $US auxquels s’ajoute la caution de 1000$ américains qui a permis au Tribunal de Grande Instance de Kigoma d’élargir la décision. Ce payement couvre à la fois les indemnités des arriérés de salaires restés impayés pendant plusieurs mois, le décompte final, les allocations uniques de veuve, les allocations uniques d’orphelins et d’autres indemnités de subsistance et des soins médicaux réclamés devant le tribunal. Le Tribunal de Grande Instance de Kigoma en Tanzanie a tranché l’affaire en faveur de la veuve malgré l’appel de la SNCC interjeté à la Cour de Kigoma.

Cependant, le MV ZONGWE resté sous saisie au tribunal tanzanien a bloqué durant un mois et demi le trafic sur le lac Tanganika. Ce qui a constitué un manque à gagner considérable dans le trafic lacustre pour la SNCC, a indiqué le Directeur de Région Est de la SNCC. Le Directeur LEYA MWENGE précise que le MV ZONGWE est un remorqueur qui transporte, à lui tout seul, 600 à 800 tonnes de marchandises. Il dispose d’une capacité maximale de remorquage de 2 ou 3 barges qui couvrent 2500 tonnes au total. Son absence a permis aux petites unités de navigation privées d’opérer et de renflouer des recettes au détriment de la SNCC confrontée déjà aux nombreuses difficultés de fonctionnement, a renchéri le Directeur LEYA.

Par ailleurs, la SNCC fait l’objet depuis quelques temps de différents procès qui l’opposent à ces agents. Le procès de Kigoma n’est qu’une Iceberg qui en cache d’autres sous la surface. A Kalemie, le Cercle de la SNCC, a fait également l’objet de saisie au Tribunal de Grande Instance de Kalemie. La SNCC a interjeté l’appel à la Cour de Lubumbashi. Dans cette situation difficile, la Direction Générale de la SNCC, précise le Directeur LEYA, a décidé de la vente des maisons du réseau ferroviaire construites au delà de 50 m des rails et non des maisons se trouvant dans les installations ni des maisons de fonction comme des bâtiments administratifs, des hôtels, des Cercles et des hôpitaux pour résorber des arriérés de salaires de plusieurs mois des agents de cadre. A Kalemie, les maisons construites sur la Colline d’Etat, la Colline SNCC, le Camp Kaseke, les Quartiers Dav, Kabalo et Kindu, la Route Makala et l’Avenue de la Source constituent la cible de vente à condition que l’agent client de la SNCC ait occupé la maison environ 10 ans.